Publié le Jeudi 23 avril 2009 à 19h32.

Besancenot appelle à une "marche nationale" des salariés licenciés

VILLEMUR-SUR-TARN (Haute-Garonne), 22 avr 2009 (AFP) - Olivier Besancenot (NPA) a appelé jeudi devant les employés de la société Molex Automotive SARL à Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne) à "une marche nationale sur Paris, en mai, de tous les salariés licenciés".

"Il faut organiser au mois de mai une marche nationale sur Paris pour que soient abordés les vrais problèmes et les vraies solutions", a lancé Olivier Besancenot devant des dizaines de salariés de Molex, manifestant contre la fermeture annoncée de leur entreprise. Parlant aux salariés devant un cercueil géant symbolisant la mort de Molex, le leader a souhaité que cette marche, où seraient "en tête les salariés de Molex, de Continental, de Caterpillar..., permettrait de montrer le visage de tous ceux qui résistent". "Nous avons proposé un rassemblement unitaire des forces syndicales et politiques, au lieu de défiler les uns après les autres", a-t-il dit, précisant que cette marche pourrait se tenir à une autre date que le 1er mai.

De son côté, le Parti ouvrier indépendant (POI) s'est prononcé, dans un communiqué de sa fédération de Haute-Garonne, pour "une marche unie sur Paris", affirmant "nécessaire", "urgent", une "unité pour interdire les licenciements (...), une unité contre les fermetures d'usines".

Interrogé sur sa position face à la séquestration en début de semaine, pendant 24 heures, de deux des dirigeants de la société Molex dans leurs bureaux de Villemur-sur-Tarn, Olivier Besancenot a déclaré à l'AFP: "Je soutiens les salariés dans toute forme d'action, ne comptez pas sur moi pour les désapprouver".

Un salarié de Molex, Jean-François Porté, s'est réjoui pour sa part du soutien du responsable du NPA, et a souhaité que son entreprise, au lieu de fermer, devienne "un pôle européen de connectique". "Molex ne veut plus de nous, nous, on ne veut plus de Molex. Mais on a un savoir-faire, alors pourquoi ne pas créer à Villemur un centre européen de la connectique, pour l'industrie automobile, comme à l'heure actuelle, mais aussi pour le ferroviaire et l'aéronautique ?", a-t-il demandé.

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