Publié le Mercredi 10 mars 2010 à 21h18.

Besancenot juge "envisageable" d'obtenir des élus NPA en Ile-de-France

PARIS, 10 mars 2010 (AFP) - Olivier Besancenot, tête de liste NPA en Ile-de-France aux régionales, a jugé mercredi "envisageable" d'obtenir des élus NPA dans la région si le président sortant Jean-Paul Huchon (PS) accepte d'avoir "un contre-pouvoir à sa gauche". "Tout semble indiquer" que dépasser les 5%, seuil à partir duquel une liste peut fusionner avec une autre, "c'est quelque chose d'envisageable, quelque chose de sérieux", a-t-il déclaré à la presse avant le meeting de fin de campagne de sa liste à La Mutualité à Paris. Un sondage publié mercredi donne le NPA à 6% en Ile-de-France. "Le seul sondage qui va compter, c'est celui qui sortira des urnes. Notre problématique, c'est que ceux qui nous trouvent utiles aillent voter, c'est la mobilisation dans la dernière ligne droite", a souligné M. Besancenot. "Si on fait plus de 5%, la question qui se pose pour nous, c'est celle d'une fusion démocratique, qui n'est donc pas une fusion programmatique parce que nous, on ne se retrouve pas dans le bilan des régions" dirigées par le PS, le PCF et les Verts, a-t-il dit. Comme dans certains cas aux municipales, "il y a la possibilité d'additionner nos voix en se retrouvant sur le même bulletin de vote et en faisant en sorte que la majorité sortante accepte, pour parler clair, d'avoir un contre-pouvoir à sa gauche, avec des élus indépendants qui ne voteront pas le budget, plutôt que de perdre des voix dans l'entre deux tours" car "on n'est pas que des ramasseurs de voix", a-t-il prévenu. Selon Olivier Besancenot, "ça serait utile d'avoir des conseillers régionaux anticapitalistes en Ile-de-France pour poser le problème de la transparence, ne serait-ce que sur l'utilisation des subventions publiques". Se projetant au-delà du scrutin, il a noté que "la direction du PS semble jouer les choses sur le thème du troisième tour social". "C'est vachement bien mais le problème, c'est sur quoi on le fait, ce troisième tour social ?" "Si on le fait sur le dossier des retraites, on le fera sur le maintien de la retraite à 60 ans. Cette main tendue, on l'adresse toujours. (Mais) ça veut dire que le PS devra se positionner sur cette question-là", a-t-il souligné. Plusieurs centaines de personnes étaient présentes au meeting de La Mutualité, auquel participaient toutes les listes départementales NPA d'Ile-de-France. frd/mmr