Publié le Samedi 7 avril 2012 à 22h50.

Philippe Poutou raille la prétention de Sarkozy à être le "candidat du peuple"

MULHOUSE (Haut-Rhin), 7 avr 2012 (AFP) - Le candidat du NPA Philippe Poutou a raillé samedi lors d'un meeting à Mulhouse (Haut-Rhin) la prétention de Nicolas Sarkozy à se présenter comme le "candidat du peuple", soulignant que le patrimoine du président-candidat avait augmenté de 600.000 euros en cinq ans.Ironisant sur le "concours que se faisaient tous les candidats pour se présenter comme le plus proche de la population, le plus sensible à la souffrance des autres", M. Poutou a estimé que le "meilleur dans la catégorie,c'est Nicolas Sarkozy, qui s'est dit le candidat du peuple"."La fortune de Sarkozy, quand il est arrivé au pouvoir, c'était deux millions d'euros. Cinq ans après avoir fait son métier de président, il a 2.623.000 euros" et "réussi à augmenter (sa) fortune de 600.000 euros", a ajouté le candidat trotskiste."Ca montre que la modestie parfois ça peut payer", a-t-il ironisé, en faisant allusion à la phrase "nous sommes des gens modestes" qu'aurait prononcée Carla Bruni-Sarkozy dans les coulisses d'une émission télévisée deson mari.Le candidat du NPA a aussi estimé que le Front national faisait preuve d'une "démagogie sociale sans limite" en "osant" se présenter comme le "candidat des ouvriers" alors qu'il "n'a jamais été du côté des salariés, ni pour la défense des salaires, ni pour la défense des emplois".Philippe Poutou a par ailleurs rappelé l'objectif de son parti d'une sortie du nucléaire "dans les dix ans" et cité la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) parmi les réacteurs nucléaires qu'il faudrait selon lui "démanteler".De nombreuses associations écologistes exigent pour des raisons de sécurité la fermeture de la doyenne des centrales nucléaires françaises, contrairement aux représentants syndicaux de la centrale qui plaident pour la poursuite de l'exploitation.Une centaine de partisans du NPA, et quelques militants du Front de gauche, ont assisté à la réunion publique de M. Poutou organisée dans une auberge de jeunesse.