PARIS, 16 mars 2012 (AFP) - Philippe Poutou a dit vendredi sa "fierté" de pouvoir participer à l'élection présidentielle pour le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), en déposant ses 572 signatures d'élus au Conseilconstitutionnel.Le successeur d'Olivier Besancenot dans la course à l'Elysée a parlé d'un "grand jour", une "victoire" pour avoir "franchi ce filtre anti-démocratique", alors que le NPA avait déjà annoncé en début de semaine avoir les 500signatures nécessaires pour pouvoir se présenter.C'est "quelque chose de pas programmé" alors qu'"on nous avait promis l'échec" du NPA, a-t-il ajouté.Le salarié de l'usine automobile de Blanquefort (Gironde), arrivé devant la Haute institution à bord d'une voiture qui n'était pas de première jeunesse, a dit sa "fierté de présenter un ouvrier" à la présidentielle. "Après le simplefacteur Besancenot, le simple ouvrier!", a-t-il lancé.C'est désormais une "nouvelle séquence" qui s'ouvre avec l'égalité de temps de parole qui commence mardi et sur laquelle compte celui qui stagne à 0,5% dans les sondages, pour se faire connaître et défendre ses propositions anticapitalistes.M. Poutou a reçu vendredi le soutien du chanteur Georges Moustaki, dans une tribune publiée dans Le Huffington Post."Il a l'air perdu dans l'univers politicien, "je trouve ses revendications radicales et justes. J'aimais bien Olivier Besancenot en 2002. Il avait du charisme et de la conviction. Mais je trouve Philippe Poutou plus émouvant. Ilest d'apparence plus fragile. D'apparence seulement", écrit celui qui avait soutenu Ségolène Royal en 2007.