BLANQUEFORT (Gironde), 6 sept 2012 (AFP) - Philippe Poutou, ex-candidat duNPA à la présidentielle et responsable CGT à l'usine Ford de Blanquefort(Gironde), a jugé nécessaire jeudi de "mettre la pression" sur Ford pour lemaintien d'un millier d'emplois, à la veille d'un comité de pilotage sur lasituation. "Il faut mettre la pression pour que ça bouge vraiment (...). Avec lesprojets avancés par Ford, on pourra maintenir au maximum 800 emplois" alorsque Ford s'était engagé en décembre dernier à maintenir l'emploi de 1.000salariés, s'est alarmé M. Poutou lors d'un point de presse devant l'usineFirst Aquitaine Industries (FAI) de Blanquefort, dans la banlieue de Bordeaux. Ford compte sur plusieurs projets --carter fox, double embrayage et lanouvelle boîte de vitesse automatique 6F35--, mis en place progressivement audeuxième semestre 2013, pour pérenniser ce millier d'emplois. Le constructeur automobile américain "table aussi sur une hausse de laproduction mais ça ne colle pas. (La) stratégie (de Ford) n'est pas claire", aencore estimé M. Poutou, appelant Ford, qui a déjà reçu "38 millions d'eurosd'aides publiques pour le site", à "vraiment investir" à Blanquefort. "On va se battre, on va mettre la pression. Si on veut gagner, il faut lamobilisation du personnel", a ajouté M. Poutou, en rappelant quel'intersyndicale CGT-CFTC-CFDT de l'usine avait lancé fin août un appel à unemobilisation à l'occasion du Mondial de l'automobile, le 29 septembre à Paris. Interrogé sur le comité de pilotage prévu vendredi à la préfecture de laGironde, M. Poutou l'a qualifié de "parlotte". "On n'attend rien de ça, c'estune mise en scène", a-t-il déclaré, indiquant que des salariés allaientmanifester devant la préfecture durant la réunion. L'ancien candidat du NPA à la présidentielle a insisté sur l'importance duretour d'un logo "Ford" visible sur l'usine, signe à ses yeux "d'un véritableretour" dans le giron du constructeur américain du site, racheté en janvier2011 par Ford, près de deux ans après sa reprise par l'Allemand HZ Holding. Il compte actuellement environ 1.400 salariés, dont environ 300 enpré-retraite qui quitteront progressivement l'entreprise. dsa/mck/df