Publié le Mercredi 21 septembre 2011 à 19h11.

Poutou (NPA) apporte son soutien aux salariés de Fonderie Poitou Alu (Montupet)

INGRANDES (Vienne), 21 sept 2011 (AFP) - Philippe Poutou, candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) à la présidentielle, a apporté mercredi son soutien aux salariés de Fonderie Poitou Alu (Montupet) à Ingrande (Vienne), en grève depuis près de trois semaines contre un plan de réduction des salaires.   "On se fait flinguer à tour de rôle (...) Il y a un moment où il faut que ça s'arrête. La population doit prendre ses affaires en main. Il va falloir qu'on se batte tous ensemble !", a déclaré M. Poutou, par ailleurs ouvrier dans la région de Bordeaux, jugeant "inacceptable" le plan de compétitivité qui prévoit selon les syndicats 25% de réduction de salaire pour les ouvriers et 15% pour les cadres.   Des représentants nationaux de la CGT sont également venus mercredi sur le site viennois où ils ont annoncé la tenue le 29 septembre d'un "rassemblemen national de la filière automobile" sur le site de Montupet à Châteauroux.   En grève illimitée depuis le 2 septembre, les salariés de la fonderie d'Ingrandes, près de Châtellerault, avaient déjà reçu le soutien le 1er septembre de Jean-Luc Mélenchon, candidat pour 2012 du Front de Gauche.   Le 2 septembre, la présidente de la région Poitou-Charentes et candidate à la primaire du PS, Ségolène Royal, s'était déplacée sur le site.   Les salariés de la fonderie d'Ingrandes ont manifesté à plusieurs reprises pour réclamer le retrait du plan, notamment devant le siège parisien du groupe le 15 septembre.   Une nouvelle manifestation doit avoir lieu jeudi matin à Poitiers. Une délégation doit être reçue ensuite à la préfecture, puis par le sénateur UMP de la Vienne et ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin.   La semaine dernière, ils ont également écrit au président de la République Nicolas Sarkozy.   Le groupe Montupet, qui a racheté en 2009 l'entreprise à un fond d'investissement allemand, entend aligner, grâce à ce plan, les salaires sur ceux des sites de l'Indre et de l'Oise. Il juge ces mesures indispensables pour assurer l'avenir de l'équipementier automobile qui fabrique des culasses pour Renault (85% des commandes) et Peugeot.   cor-dsa/emi