Le 14 avril le projet de loi santé, rebaptisé pour la circonstance « loi de modernisation du système de santé » a été voté par une majorité de député-e-s socialistes et radicaux en première lecture, et cela dans une procédure d’urgence qui laisse peu de place au débat démocratique.
Ce vote ne préjuge aucunement de son caractère progressiste, au contraire !
Si Notre Santé En Danger est partisan du tiers-payant, non avance des frais qui favorise l’égalité d’accès aux soins, le collectif récuse débats, polémiques et manœuvres de la droite, sous couvert de « mouvements » des médecins libéraux.
Ceux-ci masquent les vrais enjeux et la gravité de l’orientation fondamentale de ce texte gouvernemental.
En effet, non seulement il ne remet pas en cause la loi « hôpital, patient, santé, territoire » (HPST) mais il l’aggrave :
Par une privatisation accrue, notamment en rendant obligatoire la constitution de groupements hospitaliers de territoire (GHT), notamment entre hôpitaux publics et privés,
En renforçant les pouvoirs des Agences régionales de Santé (ARS).
Par ailleurs, le texte de loi donne une place prépondérante aux complémentaires santé, dont les assurances privées, « appelées à contribuer de façon décisive à la politique de santé »
Ce texte voté dans l’ignorance de la plupart de nos concitoyen-ne-s, va à l’encontre des objectifs que s’est assigné le collectif NSED depuis les premières mobilisations d’avril 2011 :
- Un véritable service public de santé sur tout le territoire,
- Un financement solidaire de la sécurité sociale,
- La suppression de tous les restes à charge
C’est pourquoi, pour construire la résistance et la mobilisation sur de véritables alternatives de gauche, Notre Santé En Danger organise une journée-débats :
Les raisons de notre colère
Samedi 25 avril 2015 de 10h 30 à 17h 30
Maison des Métallos- salle Jean Borne
94 rue JP Timbaud 75011 Paris