Mercredi 7 mai, l’Assemblée Nationale a adopté une proposition de loi visant à lutter contre l’antisémitisme, portée par des députés des groupes Renaissance et Horizons. Cette proposition découle directement des accusations d’antisémitisme visant les mouvements étudiants de solidarité avec la Palestine.
Bien qu’il soit incontestable que les universités aient un rôle à jouer dans la lutte contre l’antisémitisme sur leur campus, cette loi est un pretexte pour réprimer les étudiantEs mobiliséEs contre le génocide des palestinienNEs.
Cette loi impose aux universités de proposer des formations obligatoires sur “les nouvelles formes” de l’antisémitisme basées sur la définition de l’IHRA (Alliance Internationale pour la mémoire de l’Holocauste). Cette définition, popularisée par les dirigeants israéliens, associe toute forme de critique de l’Etat d’Israël à des propos antisémites.
Cette loi instaure la création de sections disciplinaires communes aux établissements d’une même région académique. Cette section sera présidée par un magistrat administratif et sous l’autorité du recteur de l’académie. Le ministère de l’Enseignement Supérieur, par l’intermédiaire des recteurs, aura le pouvoir d’exclure des étudiantEs de l’université s’ils commettent “des faits susceptibles de porter atteinte au bon déroulement des activités qui sont organisées [dans l’établissement]”. En outre, cette loi confère aux présidentEs d’universités le pouvoir d’investigation, pouvoir jusque-là limité aux éluEs professeurs et étudiantEs. Cette disposition fait craindre une dérive répressive et arbitraire à l’encontre des étudiantEs mobiliséEs pour la Palestine.
Les Jeunesses Anticapitalistes du NPA dénoncent cette nouvelle attaque répressive à l’encontre des mouvements étudiants. Il est alarmant que cette proposition de loi ait été votée par l’ensemble des députéEs, hormis celleux de la France Insoumise et les députéEs communistes et apparentés (groupe GDR).
Face à la répression et à la criminalisation des mouvements de soutien à la Palestine, il est urgent de se mobiliser massivement sur nos lieux d’études. La solidarité avec la Palestine n’est pas un crime !
Communiqué des Jeunesses Anticapitalistes du NPA, 9 mai 2025