TOU.TE.S AU TRIBUNAL DE NANTERRE LE 15 FÉVRIER À 12H30 ! RELAXE POUR SELIM, BARTH, VICTOR ET AYOUB, POURSUIVIS POUR AVOIR DÉFENDU LE DROIT D’ÉTUDIER !
Le procès de Selim, Barth, Victor et Ayoub, initialement prévu le 29 juin, a été reporté au 15 février.
Départ en manifestation depuis le parvis de la gare de Nanterre-Université à 12h30 jusqu’au tribunal.
Lundi 15 février 2021, à 13 heures, quatre étudiants de l'université de Nanterre, Ayoub, Barth, Selim et Victor, passeront en procès au tribunal de grande instance de Nanterre pour leurs activités syndicales. Ils risquent des amendes lourdes et même de la prison. Nous exigeons leur relaxe ! Une manifestation partira à 12h30 de la gare Nanterre-Université pour les accompagner au tribunal.
La rentrée de l’année 2019 a été marquée, comme c’est le cas depuis de nombreuses années à Nanterre, par une campagne syndicale permettant l’inscription des lycéen-ne-s et des étudiant-e-s refusé-e-s à l’université. Pendant plusieurs mois, les sans-facs et les militant-e-s de l’UNEF se sont organisé-e-s pour faire entendre les revendications de celles et ceux qui font les frais de la sélection, dénoncée depuis des années par les étudiant-e-s et de nombreux enseignant-e-s mais appliquée avec zèle par les présidences d’universités. Le 7 octobre 2019, la présidence de Nanterre a bafoué la démocratie la plus élémentaire en réunissant un Conseil de la formation et de la vie universitaire (CFVU) sans convoquer une partie des élus étudiants, dont Barth et Victor. Les deux élus ont été empêchés physiquement, par le chef adjoint de la sécurité et des vigiles de l’université, de pénétrer dans le bâtiment où la réunion devait se tenir. Ceci constitue une entrave à l'exercice du mandat syndical pour lequel ils ont été élus. Ils ont de ce fait porté plainte contre le responsable de la sécurité.
Les élus étaient accompagnés par des sans-facs qui se trouvaient encore, un mois après la rentrée, sans affectation dans l’enseignement supérieur et par d’autres militant-e-s de l’UNEF. C’est à l’issue de cet évènement que quatre de nos camarades, Ayoub, Barth, Selim et Victor, se sont trouvés convoqués au commissariat sur des accusations des vigiles qui avaient repoussé les étudiant-e-s. Ils ont été placés en garde à vue et à l’issue de celle-ci, ils ont été convoqués le 29 juin au tribunal de grande instance de Nanterre. Le procès a finalement été reporté au 15 février prochain.
Ce n’était pas la première fois que l’ancien président de Nanterre, M. Balaudé s'en prenait à des syndicalistes puisqu’il avait déjà tenté, en 2019, d’exclure de l’établissement deux militants de l’UNEF, dont Victor, qui ont été relaxés après avoir été entendus en section disciplinaire. Un an plus tôt, trois militants avaient été arrêtés en pleine assemblée générale pendant la mobilisation d'avril 2018 contre la sélection à l'université. Depuis, deux ont été relaxés de leurs accusations de violences contre des policiers et un, Roga, a vu sa peine de prison ferme abaissée en prison avec sursis lors du procès en appel.
Alors que ce sont des désaccords politiques qui opposaient la présidence de Nanterre, soumise aux directives du gouvernement et des réformes sélectives, et les syndicalistes, qui revendiquent une université gratuite et ouverte à tou-te-s, M. Balaudé avait décidé d'entamer des procédures judiciaires, en portant devant le tribunal des fausses accusations contre des étudiants syndicalistes.
M. Gervais-Lambony, président nouvellement élu, avait exprimé durant sa campagne sa volonté de « ressouder » la communauté universitaire, Ce procès n’en est pas l’illustration. Nous ne pouvons compter que sur notre mobilisation pour nous opposer à ces accusations qui n’ont qu’un objectif : criminaliser l’activité militante et syndicale à l’université. C’est cette mobilisation qui en novembre dernier, lors du procès en appel pour la mobilisation de 2018, a permis que Victor soit relaxé et que le risque de prison ferme soit levé pour Roga.
Alors que la situation des étudiant-e-s s’aggrave considérablement, comme le dénonce la jeunesse actuellement mobilisée, il est plus que jamais essentiel de défendre les militant-e-s qui luttent contre l’aggravation des conditions d’existence des jeunes.
Ces poursuites judiciaires sont inacceptables. Ayoub, Barth, Selim et Victor n’ont rien à faire dans un tribunal. Nous exigeons leur relaxe et nous mettrons les moyens nécessaires pour être le plus nombreuses et nombreux possible le 15 février prochain à 12h30, départ en manifestation depuis le parvis de Nanterre-Université, en direction du tribunal pour les soutenir.