À Paris, rendez-vous Place de la République, 14h
Halte à la politique turque d’Isolement, de Fascisme et d’Occupation !
IL EST TEMPS, LIBERTÉ POUR ÖCALAN !
Alors qu’il a conduit la Turquie dans une crise économique, le président turc Recep Tayyip Erdogan ne cesse de battre le tambour du nationalisme, appelant à la restauration de la gloire de l’empire ottoman. Pour ce faire, Erdogan est prêt à tout. Ainsi a-t-il militarisé la Méditerranée orientale, envahi une partie du nord de la Syrie, emprisonné des milliers d’opposants politiques, journalistes, universitaires, … Obsédé par la promotion de l’islam, il s’ingère de manière flagrante dans la politique des pays européens (France et Allemagne en tête), africains et asiatiques. Son aventurisme militaire en Libye et ses guerres d’agression contre les Kurdes en Syrie et, tout récemment, contre les Arméniens du Haut-Karabakh, montrent l’ampleur et le danger de ses ambitions expansionnistes. Le régime du « Sultan » Erdogan est une menace régionale et mondiale, il doit être stoppé.
Halte à l’Isolement !
Détenu depuis 1999 dans la prison de haute sécurité d’Imrali, le leader du mouvement de libération kurde, Abdullah Öcalan, est privé de tout contact avec l’extérieur, ne pouvant recevoir de visites, ni communiquer par courrier ou par téléphone avec qui que ce soit. Dans un rapport publié le 5 août 2020, le Comité pour la Prévention de la Torture du Conseil de l’Europe (CPT) reconnait que le régime d’isolement mis en œuvre contre Abdullah Öcalan dans la prison d’Imrali constitue une forme de torture ; il exhorte par conséquent le gouvernement turc à rétablir le droit d’Öcalan d’entretenir des contacts avec l’extérieur. L’isolement total du leader kurde relève de la politique de guerre de la coalition gouvernementale fasciste AKP/MHP. Il va de pair avec la répression systématique et impitoyable exercée contre l’opposition démocratique et progressiste.
La Liberté d’Öcalan est une garantie pour la Paix
De 2013 à 2015, Abdullah Öcalan a mené, au nom du mouvement kurde, des pourparlers avec l’État turc, pour une solution pacifique à la question kurde et, par là même, la démocratisation de la Turquie. Ces négociations ont conduit à une période de cessez-le-feu et à l’émergence d’une atmosphère politique porteuse d’espoirs. Malheureusement, ces espoirs ont été anéantis lorsque Erdogan a décidé de rompre le processus et de s’engager à nouveau dans une politique de guerre et de terreur à partir de juin 2015. Pour restaurer la paix en Turquie, il est indispensable de mettre fin à l’isolement d’Öcalan et de retourner à la table des négociations. Nous appelons la communauté internationale, le Conseil de l’Europe et le CPT à agir en ce sens.
Halte au Fascisme !
Le régime d’Erdogan pratique à outrance le panturquisme et le panislamisme, à travers le nationalisme, le racisme et le sexisme, principaux piliers du fascisme turc. Celui-ci sévit non seulement en Turquie, en particulier dans les régions kurdes, mais aussi dans les zones occupées du nord et de l’est de la Syrie. La politique d’homogénéisation et de nettoyage ethnique exercée par la Turquie contre les Kurdes et d’autres composantes ethniques et religieuses des zones occupées, ainsi que les violations systématiques et graves des droits humains, en particulier les violences sexuelles et les féminicides, sont des crimes contre l’humanité. Ils doivent être par portés devant une instance juridique internationale. Par ailleurs, il est urgent de prendre de sanctions internationales contre la Turquie pour mettre fin à ces crimes.
Le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), mouvement de libération et de résistance à l’avant-garde de la lutte contre le fascisme turc, doit être reconnu comme tel et, par conséquent, retiré de la liste des organisations terroristes.
Halte à l’Occupation !
L’expansionnisme de la Turquie a déjà conduit à l’occupation de plusieurs régions kurdes et arabes du nord et de l’est de la Syrie, ainsi que de la région du Kurdistan d’Iraq et de la Libye. Il menace la souveraineté des États et provoque une déstabilisation politique et sociale, avec le déplacement forcé de millions de civils.
Nous exigeons le retrait immédiat de tous les groupes de mercenaires djihadistes soutenus par la Turquie, en Syrie, en Irak, en Libye et dans le Haut-Karabakh. L’ONU, l’OTAN, l’Union européenne et les autres organisations internationales et régionales ne peuvent se contenter d’une critique stérile à l’encontre du régime d’Erdogan ; elles doivent engager des poursuites judiciaires et mettre en œuvre des sanctions contre le gouvernement AKP-MHP.