Mardi 6 octobre 2020 de 9h à 14h, au pied de la tour Total à La Défense.
Tous ensemble à l'appel de la raffinerie Raffinerie Grandpuits Gargenville en Lutte pour empêcher la suppression de 700 emplois et reprendre en mains une transition écologique qui protège l’environnement, les travailleurs et les futures générations !
Soutien des Jeunes Écologistes, Jeunes Insoumis, NPA Jeune et Youth For Climate Paris :
Fin du monde, fin du mois, même combat !
Action de soutien aux raffineurs de Grandpuits face au « Greenwashing » de Total.
Jeudi dernier, la multinationale Total annonçait son intention de vouloir fermer la raffinerie de Grandpuits prétextant “la fin de l'ère pétrolière” en affirmant vouloir “devenir la première entreprise d'énergie verte au monde”, mais qu'en est-il vraiment ?
Notre première préoccupation va au sort réservé aux ouvrières et ouvriers qui dépendent aujourd’hui de cette raffinerie pour survivre au quotidien, a fortiori en période de crise du Coronavirus. La reconversion des industries pétrolières est une nécessité, mais pour qu'elle ne soit pas une farce, et qu'elle ne soit pas un prétexte à mettre des milliers de personnes à la rue, elle doit se faire sous le contrôle strict des salarié·e·s, qui sont eux-même/elles-mêmes concerné·e·s par le changement climatique, à la différence des actionnaires qui n'ont pour unique objectif que leurs profits individuels. Il est indispensable d'imposer à ces entreprises, qui ont profité pendant si longtemps de l’exploitation de l’environnement et des êtres humains, une reconversion de leurs salarié·e·s vers des activités permettant la réduction de l’impact de nos sociétés sur notre environnement, sans aucune suppression d'emploi ! Il n’est pas concevable de laisser ces femmes et ces hommes sur le carreau.
Le prétexte de la fermeture d’une raffinerie est pour la multinationale l’occasion de repeindre en vert sa politique désastreuse ! C'est en réalité l'augmentation des profits à court terme qui est visée, et ce peu importe les conséquences climatiques. La fermeture de la raffinerie aurait des conséquences humaines dramatiques, plongerait des centaines de familles ouvrières au chômage. Mais elle entraînerait également une augmentation des importations de pétrole en superTanker, ainsi qu'une augmentation significative du nombre de camions sur les routes pour livrer le carburant, alors même que le transport routier et l'un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre en hexagone !
Cette opération doit être dénoncée car c’est plus de 700 emplois et leur activités induites qui sont menacés dans une région déjà fortement touchée par les fermetures d’entreprises !
S’ajoute à cela une dimension de « Greenwashing » insupportable : La 17ème entreprise la plus polluante du monde au 200 milliards de chiffre d'affaire en 2019 ne renonce en rien au pétrole ! Total continue de prospecter et d'exploiter de nouveaux gisements partout dans le monde, notamment sur le continent Africain. En Ouganda, Total participe activement à la déforestation de réserves naturelles pour construire un pipeline de 1500 km chauffé électriquement qui permet au pétrole, trop visqueux, de s’écouler : un désastre pour la faune et les populations locales ! Dans ce même pays, Total est en train de mettre sur pied une nouvelle raffinerie dont les travaux seront achevés à l'horizon 2022-2023. De la même manière, des investissements colossaux sont engagés dans de nombreux autres pays, notamment dans le Golfe de Guinée et au Nigeria.
Derrière le discours que tient Total en Occident, la troisième dotation du CAC40 exploite chaque jour davantage les ressources naturelles et humaines des pays dominés par l'impérialisme. La fermeture de la raffinerie du Grandpuits n’est donc qu’une délocalisation des activités de raffinage vers des pays où l'activité est plus rentable. Des pays qui voient les conditions de raffinage (non-)régulée par des normes environnementales fortement revues à la baisse ou inexistantes.
Le combat des ouvrières/ouvriers, qui s'opposent à la fermeture de la raffinerie en dénonçant le « Greenwashing », démontre une nouvelle fois qu'il n'y aura pas de « capitalisme vert ». Leur combat est aussi le nôtre, celui de la « génération climat », pour ne pas laisser la gestion de la crise climatique entre les mains de multinationales qui broient des milliers de vies, et détruisent la planète.
Contre le « Greenwashing » et les suppressions de postes, le combat des ouvriers/ouvrières de Grandpuits est aussi nôtre combat !
Rendez-vous devant le siège de TOTAL à La Défense le 6 octobre à 9h avec les salarié·e·s !