Manifestons contre la répression à La Poste et partout ailleurs !
Samedi 24 avril 10h30, manifestation au départ de la gare de Saint-Quentin-en-Yvelines
Vincent Fournier, militant postier de la CGT FAPT 78, est visé par une nouvelle procédure de licenciement, la cinquième en 6 ans.
Acharnement disciplinaire et policier contre Vincent
La Poste ne se contente pas de cet acharnement disciplinaire : elle a sollicité à plusieurs reprises la police pour qu’elle pénètre armée dans les bureaux de poste en vue de l’empêcher d’intervenir auprès des postières et postiers. Au début de l’épidémie, Vincent et un de ses camarades de la CGT s’étaient rendus dans un bureau de poste où les facteurs n’avaient même pas de masque, pour les aider à exercer leur droit de retrait. La police les avait chassés du bureau en leur infligeant une amende de 135 euros !
La Poste, spécialiste en répression
Cette brutalité répressive à l’encontre d’un militant syndicaliste est représentative d’une politique que La Poste a systématisé depuis plusieurs années. Entre 2010 et 2017, les militants CGT et SUD ont écopé de 14 ans cumulés de mise à pied, rien qu’en Région Parisienne ! Et depuis, la machine répressive s’est emballée, notamment avec la révocation de Yann Le Merrer et le licenciement de Gaël Quirante, tous deux militants de SUD Poste 92, et leur mise en examen aux côtés de Brahim, Dalila et Mohamed, pour des faits de grève… de 2014 !
Si La Poste réprime aussi durement, c'est que des luttes déterminées sont menées et qu'elle craint que les nombreux conflits postaux se regroupent. Cependant, la solidarité permet de résister : alors que Gaël Quirante a été licencié en avril 2018, une cagnotte alimentée par les dons de nombreux soutiens permet de maintenir son intervention dans les centres, le temps des recours en vue de sa réintégration. Entourons Vincent et tous les autres postiers réprimés d'une solidarité qui mette en échec la politique de la matraque !
N’acceptons pas la généralisation de la logique répressive
La Poste est aux avant-postes d’un acharnement répressif qui tend à se généraliser, dans le public comme dans le privé, dans les entreprises comme dans l’ensemble de la société : dans le commerce, dans l’industrie, dans l’Éducation nationale, dans les collectivités territoriales… combien de procédures disciplinaires et de licenciements arbitraires ? Le gouvernement lui-même donne l’exemple avec ses lois sécuritaires, avec l’emprisonnement des Gilets Jaunes, avec son racisme décomplexé, avec l’impunité vis-à-vis des violences policières : il encourage les employeurs à taper d’autant plus fort sur les militant.e.s et sur quiconque conteste la politique du profit maximum.
Nous serons présent.e.s aux côtés de Vincent à la manifestation du 24 avril, pour contester la politique liberticide de La Poste et de l’État qui la soutient, toutes et tous ensemble !