La fin d’année est traditionnellement le moment des bilans… et des cadeaux ! Alors, faisons le bilan des cadeaux distribués par le gouvernement Hollande-Ayrault aux patrons, aux plus riches. Force est de constater qu’ils n’ont pas eu besoin d’attendre Noël. Pour eux, la distribution, c’est toute l’année.
Toujours plus d'injustices.
Tandis que la dernière enquête de l’INSEE montre que les salaires ont effectivement baissé pour la majorité des salariéEs depuis 2008, les revenus n’ont jamais été aussi élevés pour une minorité. Certains patrons gagnent 77 fois plus que leurs salariéEs…
Mais, soyons rassurés, selon le ministre de l’emploi, les 3 millions de salariéEs payéEs au SMIC verront, dès le 1erjanvier, un « gain » de leur pouvoir d’achat grâce aux 10 centimes accordés par le gouvernement au SMIC horaire.
Patrons et riches restent les grands bénéficiaires de la politique fiscale du gouvernement Hollande-Ayrault. Pour les premiers, 20 milliards de cadeaux fiscaux au nom de la sacro-sainte compétitivité, pour les seconds, plafonnement de l’impôt sur la fortune (ISF) qui permet aux 7630 contribuables les plus riches une « petite » économie de 100 000 euros. Dans le même temps, ce gouvernement maintient le gel du barème de l’impôt sur le revenu qui a rendu imposables environ 1 million de ménages qui jusque-là ne l'étaient pas. Sans parler de l’augmentation de la TVA au 1er janvier prochain qui pénalisera avant tout les plus pauvres.
Interdire les licenciements !
Sur le terrain de l’emploi, ce n’est guère mieux. Le chômage ne cesse d’augmenter. Aux licenciements, aux fermetures d’usines s'ajoute la précarité avec toujours plus de contrats à durée déterminée, de temps partiels, de bénéficiaires du RSA… Ce gouvernement facilite les licenciements et la précarité grâce à la loi bien mal nommée de « Sécurisation de l’emploi », baisse le « coût du travail » sous prétexte de compétitivité… Bref, une politique qui amplifie celles qui ont été menées depuis 30 ans au nom de la prétendue lutte contre le chômage.
S’opposer à la politique de ce gouvernement !
Le mécontentement est profond dans tout le pays comme la révolte bretonne en témoigne mais il ne trouve pas les moyens de s’exprimer. En effet soutenant ouvertement le gouvernement pour certaines, refusant de l’affronter pour d’autres, les directions des organisations syndicales et politiques qui prétendent représenter les travailleurs, les classes populaires, se sont, au mieux, contentées de laisser ces mobilisations se développer sans chercher à les coordonner, quand elles ne se sont pas opposées à elles.
Les salariéEs de Michelin et de Total n’ont pas attendu 2014 pour engager la lutte pour leurs salaires. Pendant que ceux de Goodyear tiennent bon, ils pourraient être rejoints par ceux de La Redoute, d’Alcatel et de l’agro-alimentaire breton contre les liquidations d’emplois.
En 2014, pour stopper les politiques d’austérité, pour nos salaires, pour défendre une fiscalité anticapitaliste, débarrassée de l'écotaxe et de la TVA, imposer l'interdiction des licenciements et la fin des expulsions de sans-papiers, il nous faudra construire un mouvement d’ensemble, une opposition politique, ouvrière et populaire à ce gouvernement au service du grand patronat.
Le 17/12/2013