Publié le Mardi 8 octobre 2024 à 14h10.

Moyen-Orient : stoppons la guerre totale de l’État d’Israël et de ses alliés !

 

Israël s’est lancé dans une intervention dévastatrice et meurtrière au Liban, ouvrant ainsi une nouvelle séquence de la guerre génocidaire menée à Gaza depuis octobre 2023, avec la complicité des États occidentaux.

La guerre totale d'Israël

Depuis le 7 octobre 2023 et les attaques du Hamas, Israël n'a aucune limite. Netanyahou s'est même autorisé à lancer son attaque contre Beyrouth depuis l'ONU, laquelle a mené à la mort de 300 personnes, de plusieurs dirigeants historiques du Hezbollah dont le principal, Hassan Nasrallah. Un véritable carnage parmi les civils qui a pourtant reçu les félicitations de ses alliés américains, qualifié de « mesure de justice » alors qu'il s'agit de terrorisme d’état. Relayée par les médias occidentaux, la rhétorique d’Israël évoque une « opération terrestre limitée » au Liban. Elle a pourtant fait en une semaine plus d'un millier de morts et plus d'un million de déplacés. Comme en 1978, 1982 et 2006, Israël veut occuper le Liban. Sa doctrine coloniale est toujours la même : créer des « zones tampons » et, au-delà, s’accaparer toujours plus de terres. Aujourd’hui au Liban mais demain en Syrie, en Irak ou en Égypte… Et pour ça Israël est prêt à tout pour éliminer toute forme de résistance.

Des États complices de génocide et de crimes de guerre

 Derrière ses déclarations fumeuses sur l’arrêt des livraisons d'armes, Macron réaffirme que la France reste « l'amie indéfectible d’Israël ». C’est que les pays impérialistes ont depuis longtemps choisi leur camp. La guerre génocidaire contre la population palestinienne de Gaza et la guerre de destruction massive au Liban ne peuvent exister sans le soutien actif des grandes puissances et la complicité passive des États de la région.Depuis 1948, l'aide américaine n'a cessé de progresser et une nouvelle aide « en soutien à l'effort militaire en cours d'Israël », d'une valeur de 8,7 milliards de dollars, va être versée. Quand on compte l’aide directe, les ventes d’armes et les prêts accordés par toutes les banques, la quasi-totalité des économies occidentales sont complices de génocide et de crimes de guerre. Les forces américaines et françaises sont intervenues pour « parer la menace iranienne » mais n'ont pas levé le petit doigt pour protéger les populations palestinienne et libanaise qui subissent les bombardements israéliens. Les dirigeants et les médias occidentaux n'ont de cesse de présenter Israël comme une victime alors que, dans l’indifférence générale, celui-ci multiplie les agressions dans la région depuis plus de 75 ans.

Construire la solidarité anticapitaliste et anticolonialiste

Contre l’agression israélienne, celle d’un État colonial devenu fasciste et génocidaire, il faut continuer de faire pression sur les États complices pour qu'ils stoppent les livraisons d'armes et les aides financières. Sans armes, pas de guerre, pas d’occupation. Il faut continuer de faire pression notamment sur les entreprises qui signent des contrats juteux profitant du génocide des palestiniens. La BNP qui a octroyé plusieurs prêts au complexe militaire israélien ainsi qu’à ses banques en 2024 est la cible d’une campagne commune BDS-ATTAC-AFPS. Cette pression doit s’accentuer. Le désinvestissement d'AXA des banques israéliennes et de la société d'Elbit Systems, l'été dernier, montre que c'est possible. Samedi 5 octobre des dizaines de milliers de manifestantEs ont exprimé partout dans le monde leur solidarité avec les peuples palestinien et libanais. Il faut intensifier et construire le rapport de force pour faire pression sur notre propre impérialisme, en construisant la mobilisation dans nos quartiers et nos communes, avec nos syndicats et les assemblées populaires du NFP. Seule une mobilisation populaire de masse, internationale, anticapitaliste et anticoloniale peut stopper la guerre totale d’Israël.

Montreuil, le 8 octobre 2024

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