Celles et ceux qui avaient parié que Barnier sauterait ont gagné ! Le Premier ministre, lui, n’y a pas cru jusqu’au bout. Il pensait avoir fait assez de concessions à Marine Le Pen et au RN. Les membres du gouvernement ont bien essayé d’expliquer que le vote de la motion de censure conduirait au chaos. Et Macron, dans son allocution, a expliqué que l’extrême droite et l’extrême gauche avaient voté ensemble pour faire tomber la République ! Évidemment, personne n’y croit ! La chute de Barnier et ses sbires n’est que le énième rebondissement d’une crise toujours plus béante depuis la dissolution.
Un système antidémocratique à bout
Désormais, Macron cherche un compromis avec les socialistes du NFP, sans trop y parvenir. Il tente de se maintenir au pouvoir et de continuer à faire passer des politiques antisociales, alors qu’il est totalement illégitime. S’il était besoin de le démontrer encore, il n’y a rien à attendre ni du président ni de ce système antidémocratique !
Pour les emplois, les salaires, la baisse du temps de travail
Surtout pour celles et ceux qui bataillent depuis des semaines contre les plans de licenciements (plusieurs centaines de milliers d’emplois sont menacés, notamment dans l’automobile et les grands magasins), pour celles et ceux, qui, le 12 décembre, se mobilisent pour les emplois dans le privé et la fonction publique et contre les baisses de budget dans les service publics, pour celles et ceux qui ont du mal à finir le mois, voire à le commencer…
Il y a urgence à interdire les licenciements, réduire le temps de travail pour travailler toutes et tous, augmenter les salaires de 300 euros pour financer la protection sociale, taxer les riches pour financer les services publics et le changement écologique… et produire autrement pour satisfaire les besoins des gens, non la soif de profits, et dans le respect du vivant ! Autour du 12 décembre, les mobilisations sont un point d’appui pour faire entendre cette voix ! Tout comme construire le Nouveau Front populaire dans nos quartiers, c’est maintenir l’unité de la gauche dans la lutte, pour tout changer.
Une Assemblée constituante pour répondre aux besoins des travailleur·ses
Depuis des années, l’alerte est donnée dans la santé, dans l’éducation, sur la nécessité de renforcer les services publics, de répartir les richesses que l’on retrouve dans le programme porté par le NFP. Mais les capitalistes ne veulent plus aucun compromis ! Alors, il nous faut faire face à cette classe dirigeante et porter un projet pour toute la société. Pour que cela change, il n'y aura pas de combinaison parlementaire possible, d’homme ou de femme providentielle : il faut construire un rapport de forces collectif pour dégager Macron. Une nouvelle assemblée pour une nouvelle constitution portée par la mobilisation des travailleur·ses (actifs ou retraités) et des jeunes, sur les lieux de vie, de travail et d'étude serait un sursaut démocratique utile pour répondre aux urgences sociales et écologiques. Sans attendre, il faut construire les mobilisations pour plus de justice sociale, contre les licenciements, pour des droits pour toutes et tous, pour défendre les services publics, le 12, le 14 décembre et après !
Montreuil, le 10 décembre 2024