Publié le Vendredi 8 mai 2009 à 11h55.

"Le seul truc dont on n'est pas soupçonné, c'est le blocage" des prisons (Besancenot)

PARIS, 7 mai 2009 (AFP) - Olivier Besancenot (NPA) a estimé jeudi que "le seul truc dont on n'est pas soupçonné, c'est le blocage des centres pénitentiaires", alors que son Nouveau parti anticapitaliste est régulièrement accusé d'attiser les conflits, dans les entreprises ou à l'université.

"La manipulation d'extrême-gauche, c'est vieux comme le monde", a-t-il déclaré à l'issue d'une conférence de presse du NPA consacrée aux élections européennes. "Chaque fois qu'il y a un mouvement, c'est la main de l'extrême gauche, le seul truc dont on n'est pas soupçonné, c'est le blocage des centres pénitenciers", a-t-il ironisé. "Si même dans les centres pénitenciers, il y a des surveillants qui bloquent, c'est parce qu'il y a une exaspération", selon lui.

"Ceux qui veulent comprendre la radicalisation du mouvement social, il faut d'abord qu'ils comprennent la radicalisation du gouvernement qui ne lâche rien, qui est humiliant, qui crache au visage de tous ceux qui ne sont pas d'accord et qui résistent", a-t-il ajouté, disant "soutenir" et "cautionner les modalités d'actions qui se retrouvent dans le mouvement social, y compris le blocage dans les universités".

Mercredi, François Fillon a fustigé la "minorité" d'étudiants "extrémistes" qui bloquent certaines universités. François Hollande (PS) a estimé que le gouvernement et l'extrême gauche étaient responsables du pourrissement du conflit.

"Ceux qui ont envie de dire que c'est une minorité qu'ils le fassent mais ça dure quand même, et c'est significatif pour un mouvement qui est minoritaire", a répondu M. Besancenot qui déplore que "certains osent prétendre que c'est le NPA qui se retrouve simplement dans cette minorité". Il a également "conseillé aux responsables du PS d'aller jeter un oeil sur une partie de leur propres militants, une partie de leur propre base".

Pour Myriam Martin, tête de liste du NPA dans le Sud-Ouest, "on a bien sûr des militants qui se battent dans les universités", car "il y a toujours le même danger qui plane" dans une "université à quatre vitesses".

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