Publié le Lundi 13 octobre 2025 à 11h51.

Contre Macron et son monde : reprendre le chemin des luttes !

Et hop, revoilà Lecornu, démissionnaire lundi, qui avait assuré qu’il ne serait pas Premier ministre d’un nouveau gouvernement... Macron en a donc décidé autrement, avouant ainsi qu’il n’y a vraiment plus grand monde pour mener sa politique. C’est le sixième Premier ministre en moins de deux ans – symbole d’un pouvoir acculé, qui s’enfonce toujours plus dans la crise. S’il le pouvait, Macron se nommerait lui-même Premier ministre tant son discrédit et son isolement sont désormais manifestes.  

Là où Lecornu a échoué la semaine dernière, Lecornu a désormais « carte blanche » pour former un gouvernement de « compromis » qui « donnera un budget à la France » – autrement dit, imposer un budget d’austérité afin de continuer les subventions au capital et la fuite en avant militariste. Derrière les annonces, d’une baisse ridicule du niveau des coupes budgétaires et de la mise en place d’une taxe indolore sur les grandes fortunes, l’essentiel reste : la casse des services publics et les subventions au capital. De son côté, le RN travaille à un accord de gouvernement avec la droite afin d’asseoir ses possibilités d’accéder au pouvoir et d’y mener ses politiques racistes, pro-business et de casse sociale.

Dans ce contexte, la mobilisation doit reprendre l’offensive. Ses revendications sont majoritaires : taxation des riches, répartition des richesses, suspension de la réforme des retraites…

Il est temps que la gauche sociale et politique s’unisse autour de revendications à même de répondre aux demandes de notre camp social : retraites à 60 ans, augmentation des salaires et des minima sociaux, plafonnement des loyers, interdiction des licenciements, justice fiscale, sociale et écologique, liberté de circulation et d’installation pour les étranger·es, refus du militarisme et arrêt de la complicité avec le génocide en Palestine… 

Pour imposer nos revendications, il faut reprendre le fil des mobilisations massives des 10 et 18 septembre et du 2 octobre. Sans attendre, préparons la suite, discutons des stratégies pour gagner. La nomination d’un gouvernement qui ne répond à aucune des aspirations de notre camp social ne stabilise pas la situation et ne résout rien. À nous d’approfondir la crise, par des manifestations de masse, des blocages et une grève durable et d’ampleur, jusqu’à faire tomber Macron. Reprenons la grève et la rue toutes et tous ensemble !

Pour gagner il faudra que notre camp social soit uni et déterminé. Les organisations politiques qui s’étaient inscrites dans le Nouveau Front populaire en juin 2024, pour faire barrage à l'extrême droite, ont une responsabilité importante dans ce contexte d’instabilité politique forte. Au lieu de négocier dans le secret des salons de l’Élysée, elles doivent relayer les revendications du mouvement social, les transcrire dans ce qui pourrait être le programme d’un gouvernement de rupture à gauche : un gouvernement qui défende les intérêts du monde du travail, des exploité·es et des opprimé·es, de l’ensemble de la population. 

Ils sont prêts à tout pour continuer leur politique, donnons-nous les moyens d’imposer la nôtre ! 

 

Montreuil, le 11 octobre 2025