Candidat du NPA à l’élection présidentielle, Philippe Poutou se rendra mercredi 6 octobre, entre 11h30 et 13h, sur le piquet de grève des travailleurEs de Bergams à Grigny dans l’Essonne (1 rue de l’Avenir).
Depuis le 13 septembre, ces ouvrières et ouvriers sont en grève à près de 100% à la production et à la mise en emballages et sur palettes. Bergams fait partie du groupe Norac, qui compte plusieurs filiales en France et dans d’autres pays européens et aux États-Unis. Bergams est une entreprise de 300 salariéEs qui confectionne, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, sandwichs, salades et plats cuisinés pour Air France, Relay et Starbucks entre autres. Avec une fortune de 260 millions d’euros, son patron, Bruno Caron, fait partie des 500 plus grosses fortunes de France.
Les salariéEs ont perdu de 300 à 800 euros de salaire par mois à la suite de l’APC (accord de performance collective) signé en septembre 2020 par les syndicats CFDT, CFTC et CGC, puis entériné par un un vote — à peine — majoritaire des salariéEs. La direction a pu imposer ces accords à la faveur de la baisse de commandes entraînées par le covid, et en agitant des menaces de licenciements, voire de fermeture de l’entreprise pendant les confinements. Elle a usé de toutes les manœuvres pour faire voter les salariéEs en faveur de l’accord, organisant par exemple des réunions par groupes de 10, d’une même origine géographique, sans les délégués syndicaux, en leur racontant ce qu’elle voulait et en exerçant son chantage. Grâce à cet accord, elle a donc fait baisser les salaires et droits des salariéEs au plus bas de ce qui existait comme statut à Bergams.
Les grévistes demandent l’annulation de l’APC ainsi que celle de l’ARME (activité réduite pour le maintien en emploi), des embauches en CDI, l’augmentation des salaires, le respect, l’arrêt des pratiques racistes. La direction, elle, n’a depuis trois semaines proposé aucune rencontre aux salariéEs grévistes, et exige pour entamer l’ouverture de discussion que les salariéEs abandonnent le piquet de grève. Arrogance et mépris… À ce jour, les salariéEs, toujours unis, refusent la reprise du travail et ont ouvert une caisse de grève : cotizup.com/solidarite-grevistes
C’est ce soutien que viendront apporter le NPA et son candidat à la présidentielle Philippe Poutou : « Augmentez les salaires, pas les horaires ! »
Montreuil, le mardi 5 octobre 2021