Le 17 janvier dernier, Philippe Poutou, Vincent et Laurent, militants syndicalistes à Ford Blanquefort, étaient jugés devant la cour d’appel de Paris suite à leur condamnation à des peines d’amendes à l’issue de la procédure d’ordonnance pénale de juillet 2016.
Cette procédure résultait de la plainte déposée par Ford pour dégradations de véhicules lors du Mondial de l’automobile de 2012. Comme l’a finalement déclaré le président du tribunal, nos trois camarades sont « relaxés du délit de dégradation » car il n’y a "pas suffisamment d'éléments pour retenir la culpabilité des prévenus". Le tribunal a requalifié les faits en "dégradations contraventionnelles" et considéré que "la prescription est acquise" pour d'"éventuelles contraventions".
Face à l’acharnement conjugué de la direction de Ford et du Parquet, cette relaxe est un succès, certes justifié par le vide du dossier, mais aussi obtenu grâce au soutien large qui s’est manifesté autour de nos camarades. Un encouragement dans la lutte contre toutes les attaques engagées contre les militantEs, contre toutes celles et ceux qui résistent aux reculs sociaux. Un encouragement pour les salariéEs de Ford pour lesquels la bataille pour le maintien du site, pour le maintien de l’emploi sont plus que jamais à l’ordre du jour.
Montreuil, le 29 janvier 2018