Dans l'Etat espagnol, le roi Juan Carlos vient d'abdiquer. Il tente ainsi de sauver le régime dont la monarchie est un pivot de l'effondrement. Jamais le régime issu de la Transition à la mort de Franco n’avait été autant remis en question qu’aujourd’hui. Depuis la chasse aux éléphants de sa « majesté » au Botswana, en passant par l’inculpation de son beau-fils Iñaki Urdangarín dans l’ « affaire Nóos » et l’implication de l’Infante Cristina, jusqu’aux multiples et millionnaires opérations du monarque, payées par les deniers publics, la Maison Royale se noie dans les scandales financiers. L’annonce de l’abdication royale est une ultime tentative, désespérée, pour sauver la situation ; une tentative de « ravalement de façade » pour redonner une légitimité non seulement à la monarchie mais aussi à toute sa suite de juges, de politiciens et de faiseurs d’opinion. Loin de calmer les exigences populaires, ce geste dérisoire ne peut que l'encourager. Le NPA exprime sa pleine solidarité avec la lutte des travailleurs et des peuples de l'Etat espagnol. Nous soutenons le rassemblement de ce soir, à Paris, Place de la République à 20h à l'appel de la Marea Granate, de Podemos et de nombreux collectifs d'immigrés espagnols.
Montreuil, le 2 juin 2014