Publié le Vendredi 14 mars 2025 à 15h22.

Stop à l’acharnement judiciaire de l’État français contre Abdourahman Ridouane !

C’est une nouvelle étape dans l’acharnement judiciaire auquel fait face Abdourahman Ridouane. Le 10 mars, le tribunal judiciaire de Meaux a condamné l’ancien président du Rassemblement des musulmans de Pessac à quatre mois de prison avec sursis pour « apologie du terrorisme ». Il est également interdit de territoire français pour une durée de deux ans. N’ayant pas réussi à obtenir la fermeture administrative de la mosquée de Pessac, le ministère de l’Intérieur Darmanin, et désormais Retailleau, s’en prend à son président depuis près de trois ans. Il a ainsi dû renoncer à ses fonctions pour préserver la mosquée.

Son tort ? Son engagement de longue date pour la lutte du peuple palestinien. Après l’arrêté d’expulsion brandi en janvier 2024 par Darmanin sur le fondement de la loi séparatisme et de la dernière loi immigration votée en décembre 2023 avec les voix de l’extrême droite et alors même qu’une décision de justice exigeait de procéder au renouvellement de son titre de séjour, Abdourahman Ridouane a passé trois mois en résidence administrative, avant d’être assigné à résidence. Il ne peut être expulsé en raison de la rupture des relations diplomatiques avec le Niger.

Cette affaire marque une énième utilisation de la justice au service de la criminalisation du soutien aux droits du peuple palestinien, au service de la politique islamophobe de l’État qui vise à empêcher des musulmanEs de s’exprimer sur des questions politiques.

Loin d’être un cas isolé, les procédures se multiplient depuis octobre 2023 pour faire taire celles et ceux qui dénoncent le génocide en cours en Palestine et la politique israélienne : en premier lieu les personnes étrangères et les musulmanEs. Nous dénonçons la criminalisation des représentants de leurs lieux de culte et la restriction de leur liberté d’expression. Nous affirmons notre soutien à Abdourahman Ridouane et plus largement à toutes et tous les militantEs poursuiviEs pour leur solidarité avec le peuple palestinien. Soutenir un peuple colonisé qui résiste à l’oppression n’est pas un crime. Stop à la criminalisation de la solidarité !

Montreuil, le 14 mars 2025