Publié le Mercredi 15 janvier 2025 à 09h24.

Pour la retraite à 60 ans avec 37,5 annuités, dégageons Macron !

Pour la retraite à 60 ans avec 37,5 annuités, dégageons Macron

Les journalistes aux ordres du pouvoir nous répètent tous les jours qu’il faut stabiliser le gouvernement et lui permettre de voter son budget, sous peine de sombrer dans le chaos. Mais le chaos, c’est le refus par Macron de reconnaître que sa politique est minoritaire et qu’il n’est pas légitime.

Le chaos, c’est aussi quarante ans de politiques néo-libérales, qui ont détruit les services publics et vidé les caisses de la Sécurité sociale, en multipliant les exonérations et les exemptions fiscales pour les patrons. Le chaos, c’est la misère créée par l’inflation, l’austérité salariale et les licenciements que les gouvernements de Macron ont laissé faire et souvent encouragés.

Il faut abroger les contre-réformes des retraites

Alors que la contre-réforme des retraites de Borne a été censurée par la population dans la rue comme dans les urnes, Bayrou refuse de l’abroger. Il propose de « l’aménager » en ouvrant des discussions, ce qui permet au patronat de reprendre l’offensive, en demandant maintenant la suppression de la retraite par répartition, lui qui bénéficie de plus de 140 milliards d'aides publiques par an !

Le pays produit assez de richesses pour permettre à toutes et tous les salarié·es de partir à la retraite dès 60 ans, avec 37,5 annuités, comme cela a été le cas pendant des décennies. Dans un pays où l’espérance de vie en bonne santé est de 63 ans, il n’y a pas d’autre solution, si nous voulons d’une société où l’on ne soit pas condamné à travailler jusqu’à épuisement.

Imposons une autre politique !

La crise du macronisme est celle d’un système, qui est aujourd’hui à bout de souffle et nous amène au bord du gouffre. En sortir, c’est s’engager sur d’autres voies que celles du capitalisme et du productivisme, qui épuisent la nature et la population. C’est aussi sortir de ce monde de concurrence généralisée, qui provoque les guerres et les inégalités.

La démocratie, c’est le respect de la volonté populaire, qui n’a jamais voulu de cette contre-réforme des retraites, ni de celles qui l’ont précédées. C’est pourquoi, il faut changer ces institutions. Face à l'impasse démocratique et la dérive autoritaire qui va croissante, il faut imposer un processus constituant pour changer de régime. Il nous faut poser les bases d’une autre société, qui parte des besoins de la population et des limites écologiques de notre environnement. Cela suppose de partager les richesses et le temps de travail, en produisant pour satisfaire nos besoins et non les appétits des actionnaires. C’est cette voie que commencerait à ouvrir la mise en place d’un droit à la retraite à 60 ans avec 37,5 annuités, qui reconnaîtrait que nos vies doivent passer avant leurs profits.

Montreuil, le 14 janvier 2025

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