Plus que jamais, dans ce contexte de discrédit de Macron et de déroute des partis traditionnels de la droite et de la gauche confirmés par les urnes - dont le RN de Marine Le Pen profite en arrivant de justesse en tête -, l’heure est à la présence en tant que tels des révolutionnaires, dont le NPA. Il s’agit d’encourager les travailleurs engagés ces derniers mois avec nous dans des luttes, les Gilets jaunes, les salariés du secteur privé ou des services publics menacés dans leur emploi comme les jeunes engagés dans la lutte pour le climat, à poursuivre leurs mobilisations, à se donner les moyens de contrôler leurs luttes et de les faire converger - pour qu’elles gagnent. Devant nous d’autres combats s’annoncent, contre les attaques sur les retraites en particulier. La nécessaire convergence des luttes passe aussi par l’affrontement avec des bureaucraties syndicales qui s’enfoncent dans la collaboration avec le patronat et le gouvernement.
En aucune façon, nous ne devons tenter de ressusciter feu l’union de la gauche, ou toute autre combinaison de gauche même dite « radicale », définitivement disqualifiée par les politiques d’austérité que ses composantes ont menées dans des gouvernements, ensemble ou séparément, contre les classes populaires. S’enliser dans des discussions avec des directions d’appareils réformistes serait non seulement inutile mais nuisible, surtout si ces discussions étaient proposées comme la principale perspective de l’heure, face au danger de l’extrême droite.
La lutte contre l’extrême droite passe immanquablement par des mobilisations et des victoires sur un terrain de classe.
La situation nécessite également l’affirmation politique des révolutionnaires, à l’échelon national. Il n’est donc pas question, à l’occasion de la prochaine échéance des municipales de 2020, et même si la participation aux élections est loin de résumer l’intervention politique d’un parti révolutionnaire, que le NPA disparaisse de la scène ou qu’il soit dilué dans des listes d’union de la gauche radicale. Le programme défendu dans les luttes, de revendications économiques mais aussi politiques, de démocratie ouvrière, devra être porté et entendu à l’échelle nationale. Car ces élections auront une portée nationale.