Le week-end dernier, à l’initiative du gouvernement macroniste et de LR, des rassemblements et marches contre l’antisémitisme, pour la république, ont été organisées.
Une lutte nécessaire mais dévoyée
Ces dernières semaines, les actes antisémites suscitent une peur et une émotion bien légitimes dans une grande partie de la communauté juive en France. Nous réaffirmons notre solidarité à l’égard des personnes victimes d’actes antisémites, et la nécessité de lutter contre l’antisémitisme et contre tous les racismes, dont l’islamophobie qui continue à faire des ravages.
En amalgamant la lutte nécessaire contre l’antisémitisme et le soutien à l’État d’Israël, en ne mettant aucune borne par rapport à l’extrême droite, ce pouvoir a permis à celle-ci de manifester ouvertement dimanche. Scènes inimaginables il y a peu, parmi des manifestantEs sincères, on trouvait donc des racistes et islamophobes avérés, des héritiers de Vichy, des nostalgiques de l’Algérie française, des anciens membres du GUD ou de l’action française, des lepénistes en tout genre, qui s’érigent aujourd’hui en combattants de l’antisémitisme ! C’est la raison pour laquelle nous n’avons pas participé à ces marches.
Contre tous les amalgames
Dans le même temps, les forces de gauche qui soutiennent le peuple palestinien et s’opposent aux massacres de l’armée israélienne à Gaza et en Cisjordanie, sont dénoncées comme étant un des vecteurs de l’antisémitisme en France.
L’assimilation de l’ensemble de la communauté juive à l’État d’Israël ou à son gouvernement d’extrême droite est profondément antisémite. D’ailleurs, partout dans le monde, il y a des personnes de confession ou de culture juive qui s’opposent à la politique sioniste de l’État d’Israël, à la colonisation, aux massacres de PalestinienNEs.
Le gouvernement, Darmanin en première ligne, attaque le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien et ses organisations en expliquant que le soutien aux PalestinienNEs, son droit à résister comme tout peuple opprimé, est antisémite... Des arguments qui ont pour but de justifier la politique de soutien de l’État français au pouvoir israélien.
Lutter, s’organiser, pour construire la solidarité avec le peuple palestinien
Le nombre de morts dans la bande de Gaza s'accroît chaque jour. En Cisjordanie, les colons, appuyés par l’armée israélienne, renforcent la colonisation, les agressions, les meurtres, contre les PalestinienNEs. Israël est un État criminel qui n’a que faire du droit international. Cela dure depuis des décennies et n’a pas commencé avec l’offensive palestinienne du 7 octobre. Mais un nouveau pas est en train d’être franchi avec un processus de nettoyage ethnique à Gaza mais aussi en Cisjordanie. l’État israélien est en train de commettre un véritable crime contre l’humanité avec la bénédiction des États-Unis et de la France.
Nous exigeons un cessez-le-feu immédiat, avec l’arrêt des bombardements, la levée du blocus de Gaza, la fin de la colonisation et la libération de tous les prisonniers.
Le combat des PalestinienNEs est notre combat contre l’ordre impérialiste qui soumet les peuples dans l’intérêt des bourgeoisies européennes et étatsuniennes d’abord motivées par leurs intérêts capitalistes. En France, la campagne internationale BDS de boycott, désinvestissement et sanctions d’Israël, doit s’amplifier. Il faut renforcer partout le mouvement de solidarité avec la Palestine, de façon unitaire, en manifestant de façon massive, en se mobilisant dans les quartiers, les communes, sur les lieux d’étude et de travail.
Le mercredi 15 novembre 2023