Publié le Mardi 10 juillet 2012 à 12h25.

Besancenot critique le discours "ambigu" du FG, le comparant à un "ni-ni" (AFP)

 

le 07/07/2012

Olivier Besancenot (NPA) a critiqué samedi le discours "ambigu" du Front du Gauche (PG-PCF) le comparant à un "ni-ni", ni participation au gouvernement, ni opposition, et minimisé les nouveaux départs de cadres du NPA vers le FG qui doivent être actés ce week-end.

Une conférence nationale du Nouveau parti anticapitaliste se tient samedi et dimanche à huis clos à Nanterre, au cours de laquelle doit être officialisé le départ du parti du courant "Gauche anticapitaliste" (GA), mené notamment par Pierre-François Grond, ex-bras droit d'Olivier Besancenot.

Interrogé sur Europe 1, le médiatique facteur, ex-candidat NPA aux présidentielles de 2002 et 2007, a assuré que ces départs ne compromettaient pas l'avenir de sa formation, évoquant simplement "le dénouement d'une crise".

"C'est le dénouement d'une crise qui nous travaillait depuis des mois, avec le départ déjà annoncé d'une partie de notre organisation au Front de gauche", a déclaré M. Besancenot.

"On est dans des basses eaux, on l'assume. On est en difficulté, on l'assume aussi. Mais on est là, toujours et bien là, y compris du point de vue des mobilisations", a-t-il aussi dit, comme on lui demandait s'il y avait une place pour le NPA au côté du Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon.

A la différence du FG, "nous, on est dans l'opposition, à la gauche du gouvernement, et on l'assume", a-t-il asséné. "Aujourd'hui la direction du Front de gauche tient un discours un peu plus ambigu (...) On nous explique que c'est un peu le +ni-ni, on n'est ni au gouvernement, ni dans l'opposition+. Et pour nous, ça n'est pas le bon positionnement pour préparer les ripostes de demain".

Citant le FG mais aussi Lutte Ouvrière, Olivier Besancenot a renouvelé son appel aux formations de la gauche de la gauche à former un front unitaire "qui lutte concrètement contre l'austérité" et contre le Pacte européen de stabilité budgétaire.

A propos de la conférence sociale qui se tient lundi et mardi, réunissant les partenaires sociaux et le gouvernement, il a lancé : "Je crois que ce sommet social ne sera pas difficile à grimper pour le Medef, vu ce qui est annoncé. Le coup de pouce pour le Smic, personne n'y croit!"