Dans la foulée du G20 à Rome, la COP 26 s’est ouverte lundi 1er novembre à Glasgow. Synchronisation significative puisque les pays du G20 sont responsables de 50 % des émissions de gaz à effet de serre… Va-t-on encore assister à une COP pour rien ?
Danger imminent !
Les engagements unanimes de la COP 21 de Paris 2015, très minimalistes et non contraignants, n’ont pas été tenus, loin s’en faut : pour contenir le réchauffement moyen à 1,5°C, il fallait engager un processus de baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 4 à 5 % annuellement. Or, sur les six dernières années écoulées, ces émissions n’ont cessé d’augmenter ! Le GIEC, Groupe intergouvernemental pour l’étude du climat, documente très clairement ces réalités et alerte très fort : nous sommes sur une trajectoire de réchauffement de 2,7°C !
Macron minimise et se vante : « Nous ne sommes responsables que de 1 % des émissions de GES ». « Les énergies renouvelables, c’est dans l’UE qu’elles sont le plus mises en œuvre », proclame quant à elle Mme Von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Pourtant, les pays occidentaux ont une avance historique en matière d’émission de GES, sans parler de la délocalisation massive des pollutions générée par l’accentuation de la mondialisation capitaliste de ces dernières décennie.
Le « capitalisme vert » à la poubelle !
À l’heure de tous ces dangers, c’est la fuite en avant vers les « solutions technologiques » les plus hasardeuses (captation/séquestration de CO2 entre autres) et les plus dangereuses, comme le nucléaire. Tout cela se pare d’une rhétorique écolo : « Pour le climat, toutes les énergies ne se valent pas. L’électricité d’EDF est à 97 % sans émissions de CO2 », affirme une publicité. L’imposture est totale : Tchernobyl, Fukushima et la poubelle nucléaire de Bure sont là pour nous le rappeler.
Si elles ne négocient pas à proprement parler, les entreprises, ou pour être plus juste, leurs propriétaires, leurs actionnaires, n’en sont pas moins présents à la COP 26 de Glasgow, réunis en forums et colloques, partageant leurs « réflexions »... Attribuer un prix au CO2 pour qu’il soit un support de plus aux échanges commerciaux est une de leurs dernières solutions calamiteuses. Ces capitalistes sont le problème, la solution sera trouvée contre eux, car à l’heure du réchauffement climatique, plus que jamais, ce système basé sur le profit a démontré sa dangerosité et a perdu toute légitimité.
Rompre avec ce système avant qu’il ne soit trop tard
Pour répondre à l’urgence climatique et plus globalement faire face aux grands problèmes qui sont devant nous (effondrement de la biodiversité, artificialisation des terres, pollution de l’air et de l’eau…), les luttes actuelles contre les projets destructeurs sont essentielles mais ne suffiront pas. Avec notre candidat Philippe Poutou, nous défendons une alternative politique écosocialiste qui s’attaque au problème par la racine.
Cela passe d’abord par l’expropriation des pollueurs et la planification de la production. Il faut empêcher les grandes multinationales de l’énergie de puiser le pétrole et le gaz dont elles possèdent les gisements. De plus, il n’est plus possible de laisser toute liberté au secteur financier pour investir dans les projets les plus polluants (parce que les plus rentables) au lieu de financer la « transition écologique ». Les banques et les entreprises responsables de la destruction de notre environnement doivent donc être expropriées et socialisées. Ces nouveaux secteurs publics devront permettre de sortir des énergies fossiles et du nucléaire, de diminuer la consommation globale d’énergie, de développer les énergies les moins émettrices de CO2…
Parce que ce système, capitaliste et productiviste, n’est pas plus capable de prendre soin de la planète que de celles et ceux qui la peuplent, il faut en sortir d’urgence.
Le mercredi 3 novembre 2021