Contre les violences faites au femmes, mobilisation générale!
Le 23 et le 25 novembre, des manifestations ont lieu partout en France à l'occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes et aux minoriséEs de genre. Soyons des centaines de milliers !
Il y a viol, et viol, et viol, et viol…
La sororité et la colère qui se sont exprimées depuis le début du procès de Mazan, par des rassemblements ou sur les réseaux sociaux, nous rappellent à quel point les violences s'exercent massivement, qu’elles traversent toutes les classes mais sont toujours commises par des hommes. Elles sont le fruit de la culture du viol, qui autorise les hommes à disposer des corps des femmes et qui renverse la culpabilité sur les victimes. Les violences ne sont pas des phénomènes isolés, elles font système dans la société capitaliste et patriarcale. La honte doit changer de camp !
Dans le monde, 1 femme sur 3 a été victime de violence et 50 000 femmes sont victimes de féminicides, tuées par leur (ex-)conjoint chaque année : nous ne voulons plus compter nos mortes ! En France, 217 000 sont victimes de viol ou de tentatives de viol tous les ans et 55% d'entre elles ont subi une forme de violence sexiste et sexuelle au travail. De plus, la domination patriarcale est souvent au croisement d’autres systèmes de domination et s’exerce donc particulièrement pour les femmes racisées, trans, lesbiennes, bi, en situation de handicap…
Les femmes et les minoriséEs de genre sont aussi en première ligne des mesures de casse sociale, accélérant l'exploitation et la précarisation, les exposant davantage aux violences. Cela ne va pas s'arranger avec le gouvernement Barnier, toujours plus raciste et austéritaire, ou les 180 plans de licenciements recensés en octobre par la CGT.
Nous revendiquons notamment cette année la loi intégrale élaborée par 53 organisations féministes, proposant plus de 130 mesures contre les violences chiffrées à 2,6 milliards d’euros par an.
Solidarité avec les femmes du monde entier
A l’internationale, la réélection de Trump fait craindre de nouvelles attaques contre les droits des femmes. Alors que les mouvements masculinistes se renforcent, les idées de Trump, son programme ultra libéral, raciste, lgbtiphobe, sexiste, ne fera que renforcer les violences.
À Gaza, après plus d’un an de massacre, 70% des victimes sont des femmes et des enfants. Les déplacements de masse ont des conséquences accrues sur la santé des femmes (plus de protections menstruelles, accouchements non sécurisés). Les hôpitaux, s’ils ne sont pas directement bombardés, sont débordés par les mortEs et les blésséEs. Ce 25 novembre sera encore une fois l’occasion de dire stop à cette guerre génocidaire menée contre le peuple palestinien, où la violence déferle particulièrement contre les femmes.
Dans toute guerre, les violences sexuelles sont utilisées comme des armes de guerre et les violences faites aux femmes sont systématiquement amplifiées. C'est aussi le cas en Ukraine où de nombreux témoignages relatent des viols organisés. Face à l’invasion par la Russie, les femmes s’organisent : construction de la solidarité par en bas (soutien aux soldatEs et aux réfugiéEs, organisation de structures d’accueil, lutte pour le droit à l’avortement), écriture d’un manifeste, implication dans la résistance.
Dans ce contexte de guerre, de montée de l'extrême droite et du racisme, nous devons continuer sans relâche de montrer notre solidarité avec toutes les femmes qui subissent les violences, d'où qu'elles viennent et où qu'elles soient.
Dans la rue le 23 et le 25 novembre !
Les violences ne sont pas une fatalité : sortons dans la rue pour stopper les violences, pour nos droits, pour exprimer notre solidarité envers Gisèle Pélicot et toutes les victimes ! Organisons-nous pour mettre fin à ce système patriarcal et capitaliste !
Montreuil, le 19 novembre 2024