PARIS, 14 mai 2009 (AFP) - Olivier Besancenot (NPA) a estimé jeudi qu'il fallait réquisitionner les logements vides, lors d'une visite de soutien à des étudiants et jeunes actifs qui occupent, depuis quatre mois, un bâtiment du Crous de Paris, en plein quartier latin et sont menacés d'expulsion.
Le Crous (Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires) de Paris a obtenu leur expulsion devant le tribunal administratif à partir du 23 mai, en "pleine période d'examen", selon le collectif Jeudi noir qui milite pour une régulation des loyers et un meilleur accès des jeunes au logement. "Au-delà de la question du service public du logement, c'est bien de trouver une nouvelle loi mais c'est bien d'appliquer déjà celle qui existe" sur la "réquisition des logements vides", a expliqué M. Besancenot, allusion à l'ordonnance du 11 octobre 1945.
"Le bras long vis-à-vis de (la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie) Pécresse, on l'a pas franchement, ni vis-à-vis du gouvernement, ni de la préfecture, c'est pas là qu'on sera le plus utile", a-t-il ironisé devant les jeunes habitants de cet immeuble déjà visité par Benoît Hamon (PS), Daniel Cohn Bendit, José Bové (Europe-Ecologie) et Etienne Pinte (député UMP des Yvelines). "Nous, c'est au niveau militant qu'on peut aider surtout si ça tournait mal à partir du 23 (mai)", a-t-il dit, ajoutant que "ce serait cocasse que le Crous empêche les étudiants de passer leurs examens".
M. Besancenot a également souhaité "le blocage du niveau des loyers par rapport à sa rémunération" et l'application, y compris à "Neuilly-sur-Seine", de la loi SRU qui impose un quota de 20% de logements sociaux aux communes de plus de 3.500 habitants. jud/so/ds