Par Camille Huppenoire, publié par France Bleu. L’élu anticapitaliste Philippe Poutou est entré au conseil municipal de Bordeaux ce vendredi. Avec deux colistiers... et des soutiens qui ont donné de la voix tout au long de la matinée, débutée par une manifestation sur la place Pey-Berland.
«Et un, et deux, et trois élus !» Le chant a accompagné Philippe Poutou (NPA) et ses deux colistiers, Evelyne Cervantes-Descubes (LFI) et Antoine Boudinet (Gilet Jaune), tout ce vendredi matin. A 8 heures 30, sous le soleil, les trois nouveaux élus au conseil municipal de Bordeaux se sont retrouvés place Pey-Berland, accompagnés de plusieurs soutiens. Quelques passants s’arrêtent, saluent Philippe Poutou, décident même de l’accompagner un bout de chemin.
Mais l’élu anticapitaliste ne se rend pas directement à l’auditorium où doit avoir lieu le conseil municipal : avant, il tient à saluer les manifestants présents devant le rectorat. A l’appel de l’intersyndicale, une trentaine de personnes est venue protester contre les menaces de sanctions pesant contre des professeurs de lycée qui s’étaient élevés contre la réforme du bac.
Philippe Poutou prend brièvement la parole, assure qu’il va faire entendre «les colères sociales» au conseil municipal de Bordeaux. Puis, comme en manifestation, il rejoint l’auditorium derrière une banderole, dans une bonne humeur manifeste. «C’est une entrée qui correspond tout à fait à ce qu’on est (...) sous cette forme, on peut penser qu’on est les premiers à le faire !» Il gardera le sourire lorsqu’il se présentera comme candidat au fauteuil de maire, «pour aller au bout de la démarche» puis en entrant dans la cour du Palais Rohan. Aux agents des forces de l’ordre gardant l’entrée, il lance, taquin : «Bonjour, c’est le maire ! Enfin, l’élu !»