Dans une interview récente, Emmanuel Macron a confirmé qu’il se situait en continuité avec son précédent quinquennat. Il a ainsi annoncé la poursuite de la contre-réforme de Pôle emploi et de l’assurance chômage, et confirmé qu’il entendait rapidement mettre en place sa contre-réforme des retraites, dont il prétend qu’elle entrera en vigueur « dès l’été 2023 ». Des batailles sociales d’ampleur s’annoncent, et dès ces élections législatives, il faut faire entendre notre opposition à Macron et aux capitalistes.
«Poudre aux yeux » et mensonges
Un projet de loi « pouvoir d’achat » est annoncé pour cette été, ainsi que la mise en place d’un « Conseil national de la refondation, avec les forces politiques, économiques, sociales, associatives, des élus des territoires et des citoyens tirés au sort », soit une énième entourloupe démocratique.
Les premiers résultats, dans les circonscriptions « des Français de l’étranger », montrent des reculs importants des candidats macronistes (avec la très symbolique défaite de Manuel Valls), et des scores élevés de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES).Une forme de fébrilité se fait sentir du côté de la Macronie, qui mène une campagne agressive et mensongère contre la NUPES et Jean-Luc Mélenchon.
L’écho de la NUPES montre que des millions de personnes refusent les politiques antisociales menées depuis plusieurs décennies. Et on a d’ailleurs pu constater que l’élection de Macron n’avait pas éteint les colères sociales, avec notamment de nombreuses bagarres sur les salaires et une journée de mobilisation en défense de l’hôpital le mardi 7 juin.
Tout faire pour bloquer Macron
Une victoire écrasante des partisans de Macron aux élections ouvrirait la voie à la mise en place de reculs sociaux, voire sociétaux. Il y a aussi urgence à faire reculer les idées racistes, sexistes et LGBTIphobes, venues de l’extrême droite mais qui imprègnent l’ensemble du champ politique.
Il faut donc tout faire pour bloquer Macron, la droite et l’extrême droite, en faisant élire le maximum de députéEs de gauche en rupture avec les politiques antisociales et libérales. Nous soutenons donc les candidatures pour une gauche de combat, en rupture avec le social-libéralisme, pour faire entendre notre camp social et lui donner confiance dans sa capacité à se mobiliser.
Dans la grande majorité des circonscriptions, nous appelons à soutenir et à voter pour les candidatEs de la NUPES. Dans d’autres circonscriptions, face à des candidats labellisés NUPES mais qui sont issus du Parti socialiste, voire anciens macronistes, nous menons campagne, là où elles existent, autour de candidatures alternatives, du NPA ou de cadres unitaires regroupant des militantEs anticapitalistes, du mouvement social, féministe, antiraciste, antifasciste…
Pour une rupture anticapitaliste
Quel que soit le résultat des élections, nous aurons besoin de luttes massives : pour la défense des conditions de vie et de travail, pour la justice climatique, pour l’égalité des droits, contre le racisme, le fascisme ou les violences policières. Nous devrons les construire de toutes nos forces pour pouvoir inverser le cours des choses, car même si la NUPES venait à gagner l’élection, nous aurions besoin de mobilisations pour imposer nos revendications au patronat et à l’appareil d’État.
Enfin, notre camp doit s’organiser : collectifs de luttes, syndicats et associations doivent être régénérées. Nous avons aussi besoin d’un parti qui affirme clairement qu’au-delà des élections et des luttes immédiates, pour faire face à la crise sociale, écologique et démocratique, il faut une rupture révolutionnaire avec le capitalisme pour construire un monde débarrassé des oppressions et de l’exploitation.
Des élections aux luttes, restons plus que jamais déterminés à faire face à Macron et à l’extrême droite, sans compromis avec ce système et ceux qui le défendent !
Le mardi 7 juin 2022