Zemmour, Pécresse, Le Pen, Macron… le scénario annoncé de l’élection présidentielle peut provoquer des angoisses à celles et ceux qui veulent plus de justice sociale, la fin des oppressions ou la sauvegarde de la planète. Face à Macron, il n’y a pas d’alternative sinon une droite raciste, misogyne et réactionnaire ?
Le besoin d’unité
Dans cette situation, les aspirations à l’unité de « la gauche » sont légitimes pour tenter d’éviter la catastrophe annoncée. La multiplication des candidatures issue de la gauche qui a gouverné le pays pendant des années a bien un côté désespérant. Hidalgo, Jadot, Taubira ou Montebourg sont touTEs issus de forces politiques qui étaient il n’y a pas si longtemps dans le gouvernement de François Hollande. Un pouvoir qui, c’est le moins que l'on puisse dire, n’a pas mené une politique de gauche et qui, par ailleurs, comprenait en son sein un certain Emmanuel Macron !
Ainsi, si les attaques racistes et sexistes de l’extrême droite contre Christiane Taubira exigent toute notre solidarité, elles ne peuvent nous faire oublier son soutien aux politiques menées par Hollande et son départ bien tardif du gouvernement (même avec un Valls Premier ministre).
Alors oui, avec la candidature de Philippe Poutou, nous défendons l’urgence de l’unité. Il serait en effet grand temps que toute la gauche se mette autour de la table pour discuter de la riposte face à Macron et sa politique en faveur des plus riches. Comment impulser des mobilisations populaires pour répondre à la menace de l’extrême droite ? Quelles luttes construire pour défendre l’hôpital public ? Comment résister aux restrictions de libertés ? Comment défendre la liberté de circulation et d’installation des migrantEs ? Quelles luttes, dans la rue et les entreprises, pour s’en prendre au droit des capitalistes à nous exploiter toujours plus ?
Force est de constater que cette unité-là n’est pas à l’ordre du jour de cette gauche, qui porte un lourd passé de gestion du système capitaliste et de trahisons une fois arrivée au pouvoir. Pour nous, l’unité dans les mobilisations, le regroupement de notre camp social, est une nécessité et un préalable aux discussions de tactique électorale.
L’urgence anticapitaliste
Montée de inégalités, précarité et chômage, crise écologique, crise sanitaire : il y a bien une urgence, anticapitaliste. Avec Philippe Poutou, nous porterons, dans la rue et dans les urnes, au côté de celles et ceux qui se reconnaissent dans cette démarche, un programme qui s’en prend à la racine du problème. Nous ne pouvons plus accepter que la concurrence et la course aux profits dirigent le monde jusqu’à la catastrophe.
Pour rompre avec celles-ci, nous défendons des mesures que nous soumettons au débat de toutes celles et tous ceux qui aspirent à une société émancipée :
- Face au chômage, il est temps de réduire le temps de travail. Nous défendons la semaine de quatre jours, une 6e semaine de congés payés et la retraite à 60 ans.
- Face à la crise sanitaire, nous ne pouvons accepter que l’industrie pharmaceutique s’enrichisse sans fin alors que des milliards de personnes n’ont pas accès au vaccins. Il faut lever les brevets et réquisitionner les entreprises du secteur.
- Face à la crise écologique, nous ne pouvons plus attendre. Il faut sortir de la société carbonée comme du nucléaire. Pour cela, il faut mettre sous contrôle public l’ensemble du secteur de l’énergie, exproprier les grands groupes et réorganiser la production pour satisfaire les besoins sociaux sans détruire l’environnement.
En avril 2022, voter Philippe Poutou permettra de donner confiance à toutes celles et ceux qui n’ont pas renoncé et veulent toujours en finir avec le pouvoir des capitalistes !
Le mercredi 22 décembre 2021