Publié par le Figaro (avec l'AFP)
La gauche aborde l'élection présidentielle en situation de «déconfiture» pour avoir «renié ses idées», a estimé mardi 8 mars le candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) Philippe Poutou, en appelant à «tout reconstruire».
«Une bonne partie de la gauche a tellement renié les idées de gauche, les idées progressistes, s'est tellement intégrée au pouvoir et aux logiques ultra-libérales qu'il y a une sorte d'implosion de la gauche, maintenant tout est à reconstruire», a-t-il déclaré à la presse. La gauche «en déconfiture» est «ultra minoritaire» dans les sondages, a-t-il poursuivi, alors que seul Jean-Luc Mélenchon (LFI) dépassé légèrement la barre des 10% dans les sondages, derrière Emmanuel Macron, Marine Le Pen, Eric Zemmour et Valérie Pécresse.
«Globalement, le problème c'est que les idées progressistes et l'espoir de changer le monde sont minoritaires dans l'expression (politique ndlr), mais dans la tête des gens il y a aussi de la colère, du ras-le-bol, une envie que quelque chose d'autre se passe», a-t-il ajouté. Philippe Poutou, qui s'exprimait au lendemain de la confirmation qu'il avait passé le seuil des 500 parrainages indispensables à sa candidature, a estimé que ce succès montrait «qu'on est légitimes et utiles au débat politique».
Le candidat, crédité d'environ 1% des voix dans les sondages, devait participer dans la journée à la manifestation parisienne organisée par des collectifs féministes à l'occasion de la journée internationale pour les droits des femmes. Il a notamment souhaité «faire entendre une autre voix, celle de la révolte contre le capitalisme, pour un monde sans frontières, sans oppression, sans exploitation».