Macron, Barnier et Le Pen,
Censurons les dans la rue et par la grève !
Le budget présenté par le gouvernement Barnier-Macron est un budget d’austérité brutal. Il vise à casser les services publics : 4000 suppressions de postes dans l’Éducation, 5 milliards d’économies sur le budget des collectivités territoriales, le gel des salaires des fonctionnaires malgré l’inflation. Du côté de la Sécu, tout est réduit : le nombre de lits dans les hôpitaux, la prise en charge des consultations médicales, les indemnités journalières.
Une politique antisociale sans précédent
Dans la fonction publique, Le gouvernement veut passer de un à trois, le nombre de jours non indemnisés (dits de carence) pour les arrêts maladies de courte durée. Dans le même temps, les suppressions d’emplois se comptent par centaines de milliers. Elles ne sont généralement pas liées à des difficultés économiques des entreprises, mais à des profits que le patronat juge insuffisants. Ainsi, le groupe Auchan, qui annonce 2 400 licenciements, a reversé 1 milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires.
Le RN faux ami des classes populaires
Le RN vote la censure du gouvernement. Il aurait aimé s’en passer en mettant en avant ses amendements au budget concédés par le Premier ministre. La politique du RN est en réalité compatible avec le projet antisocial du tandem Barnier-Macron. En effet, le RN dit vouloir maintenir l’équilibre du budget avec 60 milliards de coupes et demande des suppressions d’impôts supplémentaires. Il exige aussi une nouvelle loi raciste « asile-immigration ». Il n’y a là rien de bon pour les classes populaires.
En votant la censure, le RN espère accélérer son accession au pouvoir pour mener une politique encore plus antisociale et raciste.
Le 5 décembre doit être le début d’une lutte d’ampleur
En même temps que cette crise politique très forte, un cycle de mobilisations sociales a démarré. Le 5 décembre pourrait être l’étincelle vers un mouvement de grèves généralisé. Dans tous les services publics, la situation est dramatique. Elle impacte les conditions de vie de toutes et tous. Pour celleux qui y travaillent dans des conditions dégradées et pour des salaires de misère, comme pour les usagerEs, en particulier les plus pauvres et les plus précaires : celleux qui en ont le plus besoin. Les raisons de se mobiliser le 5 décembre sont donc très nombreuses, dans la santé, l’éducation, les finances publiques, la fonction publique territoriale ou encore la culture...
D’autant plus que d’autres mobilisations se développent : grève reconductible à la SNCF à partir du 11 décembre, multiples mouvements contre les licenciements avec une journée nationale de grève dans l’industrie le 12 décembre, sans parler des agriculteurEs ou des taxis qui montrent aussi leur colère.
Il n’y a pas de doute, c’est le moment d’y aller toutes et tous ensemble, de faire entendre la voix des classes populaires et des salariéEs, pour revendiquer :
- l’interdiction des licenciements avec prise en charge du maintien de l’emploi par les grands groupes capitalistes, dans chaque secteur d'activité ;
- la réduction du temps du travail, et la retraite à 60 ans ;
- des investissements massifs dans la fonction publique. Un million d’embauches, notamment en titularisant les agentEs contractuelLEs de l’État ;
- le retrait de la réforme des retraites ;
- la confiscation des 150 milliards de bénéfices des entreprises du CAC 40 ;
- l’augmentation des salaires et revenus de 300 euros .
Tous ensemble dans la rue le 5 décembre et après…
Quelle que soit l'issue de la période très instable qui s'est ouverte depuis la dissolution de l'Assemblée et qui s'approfondit dans les institutions ces derniers jours, il nous faudra lutter. Il n'y aura pas d'issue dans le cadre de cette 5e République. Nous devons construire les mobilisations pour imposer un rapport de force contre ce gouvernement, contre l'extrême droite et réunir le Nouveau Front populaire partout à la base, dans nos villes et nos quartiers, pour imposer un programme de rupture anticapitaliste.
Montreuil, le 2 décembre 2024