Diekirch, Eurostamp, Villeroy : les représentants du Nouveau parti anticapitaliste souhaitent pour les Régionales accentuer leur aide de terrain envers ceux qui ont peu.
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Certains aiment « la lumière des projecteurs » et « les cocktails dans les mairies », d’autres « préfèrent être sur le terrain. Nous sommes là, devant l’usine Eurostamp Villers-la-Montagne, pour distribuer des tracts aux ouvriers, que nous avons soutenu lors des manifestations. Cette usine licencie et forme des précaires à la place. Et quand nous voyons le sourire et entendons les klaxons des travailleurs, nous savons que nous sommes à notre place et sur la bonne voie. »
Eux, ce sont les représentants lorrains du Nouveau parti anticapitaliste : Hélène Hebenstreit, tête de liste Moselle, Jean-Noël Bouet, tête de liste Meuse et Région, Muriel Jacques et Boris Maxant, de la section transfrontalière et respectivement 2e et 23e sur la liste Meurthe-et-Moselle.
Un jeune parti qui ne mâche pas ses mots : « La crise porte un nom. Il y a les responsables et les profiteurs. C’est une crise du capitalisme. Les richesses sont toujours là, les niveaux de production et les PIB aussi. La France est l’un des pays les plus aisés au monde, mais la pauvreté se développe. Cette dimension extra-régionale est importante, car tout est lié. »
Des « possédants » toujours « plus riches » et « plus nombreux », des écarts grandissants. L’urgence est aujourd’hui pour le NPA, à quelques semaines des Régionales, de repenser la politique. Pas moins. « La politique ne doit plus être laissée aux "costumes-cravates". Et l’abstention doit être prise en compte. On souhaite impliquer de nouveaux ceux qui ne votent plus, bien qu’historiquement, ce ne sont pas les élections qui ont fait bouger les choses, mais les mobilisations. »
Les représentants régionaux soulignent dans cet esprit l’argent public, « qui doit aller vers les services publics, qu’on démantèle et délabre. Nous sommes contre les subventions versées par la Région aux organismes de formation privés et aux entreprises. Elles touchent des sous, puis licencient derrière. Il s’agit pour elles de maintenir le niveau de vie des actionnaires. Il y a de nombreux exemples . La Région doit peser différemmen t, et relocaliser l’économie . Elle doit agir localement et penser globalement. »
Du sol au plafond
Les quatre militants parlent d’un salaire minimum de 1 500 € pour tous, et d’un plafond, « évidemment ». Ils évoquent aussi l’importance du conseil régional, qui « aurait dû se poser en contrepoids mais ne l’a jamais vraiment fait. Il doit mettre de côté les fonds pour soutenir les luttes et les employés. La dette de l’Etat s’élève à 7 milliards, et les exonérations patronales à 34 milliards. Tout est une question de répartition de l’argent. La solidarité a toujours fonctionné, et maintenant on veut nous faire croire qu’elle ne marche plus ? Il est urgent de revenir à l’essentiel : on pointe du doigt les immigrés, on parle d’identité nationale, et pendant ce temps on oublie la loi Bachelot qui détruit l’hôpital, les baisses des pensions, le recul des retraites. On craint pour le monde du travail à venir. »
Le NPA tiendra une réunion publique dans le bassin de Longwy le 4 mars. Le lieu reste à confirmer.
Sébastien Bonetti.
Publié le 20/02/2010