Nicole Leclercq, Marc Dubrul, Charline Crolot, Philippe Clouet, Bruno Morello et Virginie.
Samedi 20 février 2010 - Nord Eclair
Tout changer, rien lâcher : c'est le slogan du NPA pour ces régionales. Les comités de Roubaix et Tourcoing présentent cinq candidats. Selon eux, le système est pourri et dépassé. Tout doit être repensé.
Tous pourris. C'est en substance l'avis des militants du NPA sur les grands partis. Ils présentent leurs candidats du cru aux régionales sur la liste menée par Pascale Montel : Marc Dubrul (4e), Charline Crolot (13e) Christian Vedelman (26e) Bruno Morello (28e ) et Nicole Leclercq (31e). Pour eux, même s'ils ont des compagnons de lutte à gauche, les élus se contentent de gérer le système, de s'en accommoder.
Au Nouveau parti anticapitaliste, on ne veut pas d'arrangement ni de compromis, on prône le changement : « Des transports gratuits pour tous, l'accès aux soins, à l'éducation, sans qu'il soit question d'argent », explique Marc Dubrul. Cet ancien conseiller municipal wattrelosien, infirmier de profession, estime qu'il est temps de faire barrage aux mauvais coups du gouvernement et à la gestion tiède de la gauche à la Région.
« Les uns comme les autres accordent par exemple des subventions aux patrons, ça pour nous c'est aberrant », souligne Marc Dubrul.
Pas gérer, lutter Alors peu importe leur score. Ils ne participeront pas de toute façon à un exécutif régional même si la gauche est réélue. Leur but est clair : ils ne veulent pas être élus à la Région pour la gérer mais bien pour y lutter.
Pourquoi ? Parce qu'ils sont bien décidés à rester « les porte-parole des sans voix, des exclus et des opprimés. Plus personne n'ose dire ce qu'il pense. Nous, on en a marre : tout est basé sur le fric et la rentabilité. Il est temps de changer, que les travailleurs prennent le pouvoir ! » tempêtent les candidats. Leur souhait : qu'au lieu de se dire que rien ne change et de s'abstenir, tous ces gens se mobilisent les 14 et 21 mars, si possible en votant pour eux. Ils l'avouent : « on est plus branchés luttes qu'élections, mais c'est un moment où on consulte les gens, il faut l'utiliser. Sarkozy est tout puissant, il faut qu'en face, il sente qu'il y ait du répondant, un mouvement uni, populaire et puissant ». Ils osent même le mot : « du culot, oui, il en faut car il sent que la voie est libre. Le PS ne dérange pas, les communistes composent avec le système. On est les seuls à dire "ça suffit" ».