Malgré son 1,15% de voix obtenues hier, le candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste ne se laisse pas abattre. Enthousiaste, cet ouvrier du secteur automobile attend que " Sarko et son équipe dégagent ". Ses impressions.
Le score?
On ne s'attendait pas à mieux, on craignait même moins. On est donc contents du boulot! Il y a un vrai décalage entre le score et la sympathie qui s'est exprimée chez les gens, ces dernières semaines. On l'a beaucoup ressenti sur la fin et ça fait du bien.
Bilan de la campagne?
On est fiers de n'avoir rien lâché et d'avoir fait passer notre message. Notre campagne laissera des traces.
Du point de vue de l'équipe, c'était une sacrée expérience humaine. On était un petit groupe soudé et on ne va pas se quitter comme ça. Au pire, on s'enverra des cartes postales.
Le jour d'après?
Je vais prendre quelques jours pour me reposer. Je reste un peu à Paris avant de redescendre à Bordeaux. Et la semaine prochaine, je reviens à l'usine et je suis très content de retrouver mes collègues qui m'envoient des sms de soutien.
Et maintenant?
Le côté réjouissant des résultats du premier tour, c'est que Sarko est mal barré pour le second. Pour le "dégager", on a désormais le bulletin Hollande. Mais la montée du Front National est une vraie préoccupation pour nous. Le NPA a un rôle à jouer pour combattre ce qui veut diviser les Français.
Aujourd'hui, c'est une nouvelle étape. On sait que si la gauche gagne, elle va encore créer des désillusions. On doit s'organiser pour savoir comment créer une vraie opposition de gauche. On va essayer de prolonger la campagne de la présidentielle.