L’approche de la fin de l’année est l’occasion d’un premier bilan de la réélection de Macron. Un bilan déjà lourd pour les classes populaires...
Accélération de l’offensive capitaliste
Chasse aux pauvres et cadeaux au patronat : pour les six premiers mois de Macron II, lui et son gouvernement ont fait feu de tout bois. Tandis que la crise sociale s’accélère, en lien avec la crise écologique, la guerre et la crise énergétique, le nouveau mandat de Macron est marqué par un durcissement de l’autoritarisme de l’État et une accélération de sa politique réactionnaire. Sans parler des saillies racistes, sexistes ou homophobes de certains membres du gouvernement...
L’extrême droite nous menace, comme on a pu le constater le soir du match France-Maroc où des fascistes ont décidé de sortir dans plusieurs villes pour attaquer des supporters marocains... Avec comme réponse de Macron la reprise d’une partie de ses idées racistes et nationalistes !
Un pouvoir autoritaire et antisocial
Les conséquences sociales concrètes de l’inflation et de l’aggravation des inégalités depuis des décennies pour des dizaines de milliers de familles sont bien là. Le gouvernement criminalise les pauvres, il les opprime et les appauvrit davantage, qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs. Ainsi, avec sa réforme de l’assurance chômage, le gouvernement réduit la durée d’allocation de 25 % et conditionne l’attribution du RSA à une activité minimum de 15 ou 20 heures minimum par semaine. « Marche ou crève ! », dit le gouvernement qui s’apprête d’ailleurs à repousser l’âge de départ à la retraite à 65 ans. Élisabeth Borne a d’ailleurs présenté le calendrier de la future « réforme » des retraites, avec l’objectif d’une entrée en vigueur dès l’été prochain.
Pour faire avaler ces pilules, le gouvernement a décidé de passer en force, même au sein du parlement, en dégainant de manière systématique le 49.3 (déjà à 10 reprises), ne s’embarrassant même pas d’un semblant de débat démocratique dans ses propres institutions...
Unité et radicalité pour sauver nos retraites
Les motions de censure de la NUPES ou l’opposition sur le terrain des institutions ne suffiront pas pour faire reculer le gouvernement sur les retraites. Il faut reprendre la rue, nous mobiliser toutes et tous. Après le répit de cette fin d’année, la construction d’une mobilisation résolue contre le gouvernement doit être notre bonne résolution pour début 2023.
Notre camp social va devoir se mobiliser, en premier lieu par la grève sur les lieux de travail, dans les entreprises et les services publics. Au-delà, dans l’unité, l’ensemble de nos forces dans le monde du travail et la jeunesse — syndicats, associations et partis — va devoir peser pour imposer un rapport de forces capable de les faire reculer : manifester tous azimuts, bloquer l’économie, porter la colère sociale contre ce système basé sur l’injustice et l’exploitation.
Une grande majorité de la population refuse le recul de l’âge légal de départ à la retraite, mais aucun parlement, aucun référendum, ne peut mettre en échec le gouvernement. Contre Macron et son monde, c’est bien la mobilisation générale qu’il faut préparer pour sauver nos retraites. Elle commence notamment avec une manifestation nationale le samedi 21 janvier, à l’appel des organisations de jeunesse.
Le mardi 20 décembre 2022