Dans un contexte mondial d'inflation galopante où des dizaines de millions de travailleurEs ont déjà basculé dans la pauvreté, l'offensive capitaliste s'accélère. C'est dans cette logique que Macron ressort du chapeau sa réforme des retraites. Non pas, comme il le prétend, pour financer l'éducation, l'écologie ou la santé, mais pour maintenir les profits des patrons et imposer une régression généralisée. Alors que les prix explosent et que le pouvoir poursuit sa politique pour les riches, il est urgent de reprendre la rue ces prochaines semaines pour imposer une autre répartition des richesses.
Une offensive austéritaire tous azimuts
« Fin de l’abondance », « sacrifices » , « efforts »… Le gouvernement prépare une nouvelle salve de contre-réformes. Celle de l’assurance chômage pour appauvrir et pressuriser davantage les demandeurEs d'emplois, celle des retraites pour travailler plus longtemps, mais aussi une loi de finance 2023 qui détruira de nombreux services publics et offrira de nouveaux cadeaux au patronat, comme la suppression d'un impôt de production, la contribution sur la valeur ajoutée (CVAE). Un cadeau de 8 milliards d'euros en période de « sobriété » !
C'est un véritable rouleau compresseur néolibéral qui veut achever la destruction de nos acquis sociaux et affaiblir toujours plus nos capacités de résistance collective. Il vise à nous diviser en accentuant notre responsabilité individuelle, pour mieux masquer que c'est une minorité de grands groupes capitalistes qui sont responsables des crises. Cette nouvelle offensive implique la poursuite d’une politique autoritaire : pour faire passer le texte en force, Macron envisage d'intégrer la réforme des retraites dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, voire d’utiliser l’article 49-3.
Une autre répartition des richesses, c'est urgent !
Face à ces attaques, nous ne pouvons pas nous contenter de demi-mesures. Les entreprises du CAC 40 ont vu leurs bénéfices augmenter de 24 % en un an ! Et Shell ou TotalEnergie profitent de la crise énergétique pour augmenter grassement leurs prix et faire des profits faramineux. La taxation des profits est un enjeu majeur pour le partage des richesses. Il n'y a pas de profits raisonnables, car les « superprofits » ou les « petits profits » sont tous le produit de l’exploitation des travailleurEs.
Une autre répartition des richesses passe par une augmentation importante des revenus. Comment peut-on vivre aujourd’hui avec moins de 1800 euros ? Cela devrait être le salaire minimum. Il faut aussi imposer une augmentation d’au moins 300 euros nets mensuels. Face à l'inflation galopante, il faut également indexer les revenus sur les prix, car quand les prix montent, les revenus doivent augmenter en proportion. C'est aujourd'hui une mesure vitale.
Une bataille qui s’engage maintenant
Les raisons de la colère sont multiples, mais pour imposer aux capitalistes ces mesures radicales il faut regrouper nos résistances et construire une contre-offensive massive et unitaire. Cela commence avec la journée interprofessionnelle de grève pour les salaires du jeudi 29 septembre (à l'initiative de la CGT, de Solidaires et de la FSU), puis avec la journée de manifestation nationale du dimanche 16 octobre « contre la vie chère et l'inaction climatique ».
Faire de cette rentrée sociale une démonstration de force de notre camp social peut constituer une première étape d'une riposte anti-gouvernementale et anti-patronale, qui ne doit pas rester sans lendemain. C'est d'un véritable plan de bataille dans l'unité et la durée dont nous avons besoin. Au-delà, construire une force unitaire de rupture avec le capitalisme, « une gauche de combat » représentant les intérêts des exploitéEs et oppriméEs, capable d'organiser la jeunesse et le monde du travail, c'est urgent et nécessaire si nous voulons faire reculer l'extrême droite et mettre ce système hors d'état de nuire.
Le mardi 20 septembre 2022