PARIS, 7 déc 2009 (AFP) - Les militants NPA se sont montrés partagés sur la stratégie de leur parti pour les régionales, la position défendue par Olivier Besancenot n'étant pas majoritaire après le vote des adhérents qui s'est tenu la semaine dernière dans les assemblées départementales. Une "motion de synthèse" sera présentée au Conseil politique national (parlement) du NPA qui se tient dimanche pour définir une "position nationale", a indiqué à l'AFP, Pierre-François Grond, du comité exécutif du NPA. Trois positions étaient soumises au vote des militants dans les assemblées départementales. 4.500 adhérents se sont exprimés sur les 8.000 membres à jour de cotisation, selon le NPA qui revendiquait il y a peu 9.000 adhérents. La première position (A), signée notamment par MM. Besancenot et Grond, a obtenu 36,3% des suffrages. Contre tout accord de gestion des exécutifs régionaux avec le PS et Europe-Ecologie, ce qui empêche une alliance nationale avec le Front de gauche (PCF-Parti de gauche-Gauche unitaire), cette motion compte "poursuivre la politique de rassemblement dans les régions". Le texte B de la fraction l'Etincelle de Lutte Ouvrière qui veut passer "directement" à la campagne du NPA, a recueilli 28,5% des voix. Enfin, 31,5% des voix se sont portées sur la position C, soutenue par Leila Chaïbi (membre de la direction) et Yann Cochin (courant unitaire), favorables à des "listes unitaires" de la gauche de gauche, à l'échelle nationale et régionale. "On n'est pas majoritaire", le NPA est "assez partagé sur la politique régionale", a reconnu M. Grond qui signale un "double reproche" de la part des militants. "On a été un peu pris en tenaille" entre ceux pour qui la politique unitaire est "vouée à l'échec", et "ceux qui reprochent de ne pas être allé jusqu'au bout" dans les discussions unitaires. M. Cochin (Convergences et Alternative), qui espérait "un choc" en faveur de l'unité grâce au vote des militants, craint que la motion de synthèse ne soit "pas à la hauteur des enjeux". "On veut laisser la liberté aux militants" de rejoindre des listes Front de gauche "ouvertes à des alliances plus larges", demande-t-il. "Avoir 36% des voix, ce n'est pas bon pour la direction d'un parti, il y a un vrai désaveu", a-t-il ajouté, se félicitant de la percée du courant unitaire depuis le congrès de fondation du NPA en février 2009 (+15 points). Selon M. Grond, le NPA devrait partir seul dans "deux-tiers des régions" et des "accords unitaires régionaux" se feront dans le tiers restant, citant la Bretagne où "tout est bouclé avec le Parti de gauche, le Parti communiste du Morbihan et les Alternatifs", mais aussi la Basse-Normandie. C'est "en bonne voie en Lorraine", a-t-il ajouté, parlant également du Languedoc-Roussillon, une "situation à part" avec "le cas George Frêche". jud/pz/sd