La deuxième vague de l'épidémie de Covid-19 est bien là, pour l’instant moins importante que la première. Pourtant, le gouvernement panique et craint un nouveau débordement du système hospitalier qui imposerait un nouveau confinement, avec toutes les conséquences néfastes pour l’économie... et les profits. Aussi impose-t-il partout des mesures de restriction des libertés individuelles et démocratiques : adieu les sports, les fêtes, les rencontres… les manifs ?
La deuxième vague, une fatalité ?
Rien n'a été fait pour éviter ce rebond de l’épidémie. Sans aucune organisation, la politique de dépistage s'est effondrée, permettant juste aux labos privés de « faire du chiffre » mais pas de briser les chaînes de contagion. Et les hôpitaux n'ont ni recruté ni formé les personnels pour faire face à l'épidémie. Il n’y a eu aucun plan d’ouverture de lits, comme le demandent pourtant les hospitalierEs et leurs syndicats.
Castex et sa bande nous font la morale sur les « responsabilités individuelles » alors qu’ils ont été incapables de planifier la lutte contre l’épidémie. Le NPA défend la gratuité des protections (masques…), la réquisition des labos d’analyse médicale pour organiser la politique de tests, l’ouverture massive de lits et l’embauche de 120 000 personnels soignants à l’hôpital sur postes statutaires, avec des revalorisations salariales de 300 euros pour touTEs.
Pas de trêve pour les licenciements
Alors que nous ne pourrons bientôt plus qu’aller travailler et consommer, les capitalistes eux ne chôment pas ! Après le plan de « relance » du gouvernement – 100 milliards d’euros de cadeaux au patronat, les licenciements comme les baisses de salaires pleuvent. Des centaines de milliers d’emplois ont déjà été supprimés et des millions sont menacés. Les capitalistes profitent de l’épidémie pour réorganiser en profondeur la production : fermetures d’usines, dégraissage de personnel, délocalisation de certaines productions dans les pays où la main-d’œuvre est moins chère…
Il faut interdire les licenciements sans plus attendre et baisser le temps de travail autant que nécessaire, jusqu’à ce que nous ayons touTEs un emploi, sans baisse de salaire. Pour cela, il faut prendre sur les profits colossaux des grands groupes capitalistes.
Manifestons contre le poison raciste et la division
Entre sa gestion catastrophique de la pandémie et la crise sociale, le gouvernement sent que la situation peut lui échapper. Ils veulent donc nous diviser, brandissant le chiffon de l’insécurité et du racisme : répression, avec toujours plus de flics, et islamophobie, stigmatisation des musulmanEs, avec le projet de loi sur le « séparatisme ».
Alors qu’ils ont été bien souvent en « première ligne » durant le confinement, les sans-papiers sont au premier rang de celles et ceux qui subissent divisions et attaques. La marche nationale des Solidarités arrive à Paris ce samedi 17 octobre, avec une grande manifestation défendant en particulier la régularisation de touTEs. C’est une étape importante pour combattre la politique de ce gouvernement car une victoire des sans-papiers serait une avancée gigantesque pour touTEs, un pas vers plus d’égalité et de solidarité. Ce serait un signal aussi pour tout le mouvement social et politique, indiquant qu’il est possible de combattre la régression sociale et politique par les mobilisations. Il est donc essentiel d’être le plus nombreux et nombreuses possible à marcher et manifester à leur côté, contre les vrais « séparatistes » qui organisent l’insécurité sociale, le gouvernement et les actionnaires du CAC 40 !
Le mardi 13 octobre 2020