Publié le Mardi 28 janvier 2025 à 18h17.

Trump et la menace fasciste mondiale

 

L’arrivée de Trump au pouvoir nous montre le danger mortel que l’extrême droite fait courir à l’humanité, aux classes populaires en particulier.

Le refus de l’écologie

Trump a répété en boucle son slogan « Drill, baby, drill » (fore, bébé, fore) pour montrer sa volonté de multiplier les forages de pétrole et de gaz de schiste, au mépris du changement climatique. Une de ses premières décisions a également été de faire sortir les États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat, pourtant peu contraignant en matière de limitation de l’émission de gaz à effet de serre.

Les politiques guerrières

Trump prétend vouloir la paix. En réalité, la courte trêve à Gaza s’accompagne d’une multiplication des occupations illégales de colons israéliens en Cisjordanie. Trump a d’ailleurs proposé de déporter les Gazaoui·es en Égypte ou en Jordanie, et fait reprendre les livraisons de bombes d’une tonne à Israël.

Il a suspendu les aides versées par les USA aux ONG ukrainiennes, menaçant ainsi concrètement les conditions de vie et la survie d’une large partie de la population supportant les attaques de l’armée russe depuis bientôt trois ans. 

De plus, l’augmentation à 25 % des droits de douane sur les produits importés de Chine ou de Mexique renforce la concurrence internationale, qui se terminera tôt ou tard par des affrontements militaires. Dans cette optique, Trump a proposé d’annexer le Canada et le Groenland.

Les politiques antisociales et racistes

Trump a déjà annulé des dizaines de réglementations relevant du droit du travail, remplacé les inspecteurs généraux chargés de faire appliquer le droit par des partisans de sa politique, et supprimé les agents fédéraux chargés de la diversité, l’équité et l’inclusion. Il a également renforcé son offensive transphobe, invalidant leur état-civil ou menaçant la vie des personnes trans incarcérées.

Ce à quoi il faut ajouter l’expulsion de migrant·es, qui a déjà commencé et le projet d’en « déporter » des centaines de milliers.

Les liens avec les fascistes

Elon Musk, le président de X et Tesla, son nouveau ministre de « l’efficacité gouvernementale » a clairement réalisé un salut nazi lors de la cérémonie d’investiture de Trump et est allé soutenir l’organisation fasciste allemande AfD.

Même si le gouvernement américain n’a pas encore basculé dans un régime fasciste, le projet politique de Trump et de ses alliés ne fait pas de doute. 

Quelles conséquences ?

L’arrivée au pouvoir aux États-Unis d’un tel personnage ne doit pas être prise à la légère. C’est un encouragement pour toutes les organisations et les dirigeants d’extrême droite, comme Netanyahou en Israël, Milei en Argentine, l’AfD en Allemagne ou Bardella en France. Cela donne confiance à Le Pen et à l’italienne Meloni. Trump a été félicité par Poutine, il est possible que de tels dirigeants s’accordent, temporairement, pour se répartir le monde et coordonner des attaques contre les classes populaires.

Pour les classes populaires, il faut à tout prix s’opposer à ce que les dirigeant·es d’extrême droite prennent le pouvoir. En France en particulier, nous sommes menacé·es par le même type de dangers, qui sont liés à l’actuelle crise profonde du capitalisme. L’unité de la gauche et du mouvement ouvrier est une nécessité pour y faire face.

Montreuil, le 28 janvier 2025

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