Cette rentrée politique est marquée par la préparation de l’élection présidentielle. On en mesure mal l’issue, mais on sait déjà que beaucoup veulent l’ancrer à droite toute...
Cinquante nuances réactionnaires
Instrumentalisation de la laïcité, loi séparatiste, loi sécurité globale… le quinquennat de Macron a développé les thématiques les plus réactionnaires. L’incohérence de sa politique sanitaire et son mépris des classes populaires ont insufflé une défiance et une confusion profonde dans la société. La droite et l’extrême droite se sentent pousser des ailes.
La candidature Zemmour renforce l’influence de l’extrême droite, son autoritarisme et son racisme, l’ordre moral... Et ce n’est pas l’utilisation à toutes les sauces par Le Pen ou Philippot du terme « liberté » qui va cacher la démagogie nationaliste, la volonté de restaurer la prétendue « civilisation française », et la promesse de nouvelles interdictions pour l’ensemble de la société, à commencer pour les personnes raciséEs.
Quant à Macron, le président des riches, il a lancé sa campagne sur le terrain de la « sécurité » qu’il pense électoralement payant, sans un mot pour répondre à la véritable insécurité sociale que sa politique amplifie.
La « gauche » du capital
Face à cette offensive libérale et autoritaire, il faut une réponse radicale. Mais cette bataille politique, les partis de la gauche réformiste, du PCF à EELV, ne veulent la mener jusqu’au bout car elle exige de rompre avec le capitalisme et ses institutions.
La participation de candidats du PCF ou d’EELV à la manifestation des syndicats de policiers en mai dernier en est l’illustration. La gauche réformiste est également gangrenée par les options souverainistes, avec des nuances, de Montebourg à La France insoumise en passant par le PCF. Cette volonté de retour aux frontières nationales prétendument protectrices, sème des illusions et participe à la confusion ambiante : les frontières entre les travailleurEs protègent en réalité les intérêts des privilégiés et nous divisent.
Quant à EELV et le PS, ils assument une logique pro-capitaliste et libérale. Il n’y a rien à attendre d’un Yannick Jadot, fervent défenseur de l’économie de marché et du capitalisme vert, pas plus que d’une Anne Hidalgo qui a fait le choix de mettre au premier plan le Paris des riches, au détriment des mal logéEs, des précaires et des services publics.
Vite une candidature de rupture !
Crises sociale, écologique, sanitaire et démocratique... les capitalistes nous mènent toujours plus vers la barbarie. Ces dernières années ont aussi été marquées par de nouvelles régressions sociales, notamment des licenciements de masse, alors que les profits du CAC40 ont littéralement flambé (les dividendes versés aux actionnaires estimées à 51 milliards d’euros pour cette année).
Mais ces derniers temps ont aussi été marqués par des résistances au racisme d’État, à la répression, aux lois liberticides, pour la défense du climat ou contre les violences sexistes. C’est pourquoi notre camp social doit aussi exprimer dans ces élections sa volonté de s’affronter au système. De la rue aux urnes, la candidature de Philippe Poutou veut, modestement mais fermement, être un porte-voix des oppriméEs et des exploitéEs. Une candidature anticapitaliste et révolutionnaire répondant aux urgences de la situation, sans demi-mesure. Une campagne pour prendre nos affaires en main et nous organiser, garantir une vie et un salaire décent pour toutes et tous, contrôler et étendre les services publics et les biens communs, en finir avec un régime autoritaire, raciste, sexiste et inégalitaire. C’est plus que jamais urgent !
Le mardi 14 septembre 2021