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Le NPA part seul au combat…
GAUCHE. Sans alliance, le Nouveau parti anticapitaliste ne veut pas d'une gauche «molle» à la tête de la région.
«La moindre des choses est de commencer par tirer un bilan. Et loin d'avoir organisé la résistance que l'on pouvait attendre, on peut parler de sous-traitance de la politique de Nicolas Sarkozy déclinée à l'échelon régional». Le constat dressé par Christine Poupin est sans aucune ambiguïté. La tête de liste du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) tire à boulets rouges sur la gestion de la Haute-Normandie par la majorité PS-PCF-Verts d'Alain Le Vern. Elle en veut pour preuve «les aides publiques versées aux entreprises qui continuent de supprimer des emplois», ou encore «le financement des lycées confessionnels». «C'est la loi nous dit-on, mais il faut parfois désobéir à ce qui est injuste», estime Christine Poupin.
Bien décidé à sillonner le terrain de la lutte et des «combats», le NPA (ex-Ligue communiste révolutionnaire) se lance dans la bataille des régionales. Sans aucune alliance. «Notre porte reste ouverte», explique cependant Christine Poupin. Mais avec qui noué d'éventuels accords... Le PCF ? La «cogestion» avec le PS rendrait l'hypothèse impossible. Lutte Ouvrière ? «A l'échelon national, ils ont discuté une fois avec nous et ils ont aussitôt présenté leurs listes, de leur côté», note Christine Poupin. Gisèle Lapeyre, la porte-parole de LO en Haute-Normandie, conduira donc sa propre campagne sur des thèmes proches de ceux du NPA d'Olivier Besancenot.
«La gratuité des transports»
«Nous voulons être une alternative», plaide Christine Poupin. Selon la conseillère municipale de Sotteville-lès-Rouen, pas question «de se retrouver dans une gauche molle». Elle veut imposer «une nouvelle politique dans les conseils régionaux». L'une de ses propositions pour symboliser ce «changement radical», «la gratuité des transports en commun» ou encore «la mise en œuvre d'un grand service public de la formation professionnelle, qui a été privatisée par les régions». Candidate en Seine-Maritime, Christine Poupin est secondée, dans l'Eure, par Thierry Martin, agriculteur dans le sud de l'Eure. «Nous défendons l'idée qu'il faut tout changer au quotidien, explique-t-il. Il ne faut pas tenir des discours du dimanche et ne rien lâcher.
L'actuelle politique de la région va a contrario des aspirations des gens. Notre action se tourne vers les plus en difficultés».
St. S.