PARIS, 14 fév 2010 (AFP) - Olivier Besancenot (NPA) a lancé dimanche, à la veille du sommet social à l'Elysée, un appel à l'union de tous les leaders de gauche, de Martine Aubry (PS) à Arlette Laguiller (LO), pour défendre la retraite à 60 ans et souhaité une réunion avec eux "dès cette semaine". Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) avait déjà appelé vendredi à "une mobilisation unitaire" pour "la retraite à 60 ans" et "37,5 annuités de cotisations" pour tous. Invité dimanche du "Grand Rendez-Vous" Europe 1/Le Parisien-Aujourd'hui en France, son leader a renchéri en lançant un appel aux dirigeants de la gauche socialiste, écologiste, communiste et de l'extrême-gauche. "Je m'adresse aujourd'hui à tous les responsables politiques de gauche, de Martine Aubry, Marie-George Buffet, Jean-Luc Mélenchon, Cécile Duflot, Arlette Laguiller, tous ceux qui se reconnaissent dans ce combat là, voyons nous au plus vite pour monter un collectif unitaire (...) pour défendre la retraite à 60 ans!", a déclaré Olivier Besancenot. Il a souhaité une réunion "dès cette semaine (...) pourquoi pas mardi, mercredi, peu importe". "Qu'on se voie au plus vite!", a-t-il insisté. Ce "collectif unitaire" national serait accompagné de collectifs locaux, selon son voeu. "Ne capitulons pas avant que la bataille soit menée!", a-t-il aussi affirmé en allusion à la petite phrase de Martine Aubry en janvier sur la possible nécessité de travailler jusqu'à 61 voire 62 ans, qui avait suscité une vive controverse à gauche. Olivier Besancenot a souhaité sur ce sujet "une riposte du mouvement ouvrier", avec "les syndicats et les partis main dans la main", qui soit couronnée de succès comme l'avait été en 2006 le combat contre le Contrat première embauche (CPE). "Pour remporter une victoire, il faut non seulement une mobilisation de la base mais (aussi) des divisions au sommet de la société, (...) il y en avait eu à l'époque entre Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin", a-t-il expliqué en référence au ministre de l'Intérieur d'alors et à son Premier ministre. Le leader anticapitaliste a dit espérer que ce scénario se reproduise avec "de nouveau des dissensions au sommet de l'Etat" auxquelles s'ajouterait "une mobilisation en bas". "Mais ça, ça ne dépend que de nous (...) le camp de la gauche sociale et politique". "Avec le nombre (d'années) de cotisations qu'on nous annonce, on sera amené à travailler jusqu'à 67 ou 68 ans, et personne ne peut nous faire croire qu'on est jugé rentable et productif dans une entreprise" à cet âge là, a-t-il également déclaré. Les retraites seront le sujet le plus sensible du sommet social convoqué lundi à l'Elysée autour de Nicolas Sarkozy. Le gouvernement attend de la réunion annuelle avec les partenaires sociaux qu'elle fixe "un agenda et une méthode". Outre les retraites, seront aussi abordés des sujets comme l'emploi, le pouvoir d'achat ou les chômeurs en fin de droit. mad/ff/ag