AUCHEL (Pas-de-Calais), 13 mai 2009 (AFP) - Le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) Olivier Besancenot a estimé mercredi qu'"un nouveau Mai 68, ça ne ferait pas de mal", lors d'une rencontre avec les salariés de Faurecia Auchel, en grève notamment contre la fermeture de leur site.
"Il y a des mobilisations partout dans le pays en ce moment : le problème, c'est que tout le monde reste dans son coin", a déclaré M. Besancenot lors d'un échange avec une centaine de salariés grévistes devant leur usine, estimant qu'"un nouveau Mai 68, ça ne ferait pas de mal". "On voudrait arriver à une initiative commune, avec tous les salariés concernés par les licenciements", a-t-il ajouté, évoquant le souhait "des +Caterpillar+, des +Continental+ et des +Molex+" en tête d'une manifestation à Paris. "On ne sait même plus où donner de la tête", face aux multiples conflits sociaux en cours, a également estimé M. Besancenot, qui multiplie les rencontres de ce type à l'occasion de la campagne pour les élections européennes. Il figurera en troisième position sur la liste NPA d'Ile-de-France.
Mardi, en visite à l'usine Visteon de Rougegoutte (Territoire de Belfort), dont les salariés son également en grève, il avait appelé à une manifestation nationale des sous-traitants automobiles.
La direction de Faurecia, dont PSA-Peugeot-Citroën est actionnaire à plus de 70%, avait dévoilé le 5 mars un projet de fermeture du site d'Auchel. Celui-ci prévoyait le transfert de 329 postes sur 508 vers les sites de Marles-les-Mines et Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, et la suppression des 179 emplois restants. En grève depuis le 19 avril, les salariés de Faurecia ont a priori - l'accord n'est toujours pas signé - obtenu lundi de la direction le maintien de 90 salariés sur le site d'Auchel, selon la CGT. Quatre-vingts autres salariés pourraient rester à Auchel dans le cadre d'un plan de réindustrialisation. Les négociations continuaient mardi sur les mesures d'accompagnement social de ce plan.
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