ONNAING (Nord), 8 avr 2011 (AFP) - Les ouvriers de l'usine Toyota d'Onnain (Nord) ont reçu vendredi une visite de soutien d'Olivier Besancenot, leader du NPA, alors qu'ils entament leur deuxième semaine de grève pour réclamer un 13 mois et une prime, a constaté un journaliste de l'AFP. La direction assure que l'usine poursuit sa production malgré la grève alors que la CGT affirme que le mouvement s'est étendue ces derniers jours au point de bloquer la production. "La production ne tourne plus, avec le renfort des grévistes qui nous ont rejoint ce matin", a affirmé Eric Pecqueur, délégué CGT, selon qui 50% des ouvriers en CDI sont en grève. La direction estime que seulement 12,3% des effectifs sont en grève, un chiffre "en baisse régulière" depuis le début du conflit, selon elle. "La production est maintenue, on produit à un rythme adapté, inférieur au rythme habituel", indique-t-elle. L'usine, qui produit habituellement près de 800 voitures citadines Yaris par jour, emploie environ 3.100 salariés. "Vous pouvez compter sur nous pour militer pour l'extension de ce conflit. Ce dont on aurait besoin, ce serait d'un bon vieux conflit national de tous les salariés pour l'augmentation des salaires, et peut-être qu'à ce moment-là on aurait droit à autre chose qu'à des vrais-faux débats à la con, que nous trimballent les politiciens professionnels chaque jour", a déclaré Olivier Besancenot devant les grévistes. Ce mouvement pourrait selon lui "faire tâche d'huile super rapidement". "Tout augmente, sauf les salaires. Les profits aussi augmentent, il doivent revenir aux ouvriers qui ont un droit dessus. Ce sont des revendications légitimes, on fera tout pour les soutenir", a déclaré de son côté la candidate à la présidentielle de Lutte ouvrière Nathalie Arthaud également présente sur le site vendredi. La direction a déploré le moment choisi pour cette grève, alors qu'elle se prépare au lancement de la nouvelle Yaris et que "le groupe fait des effort considérables pour éviter les ruptures d'approvisionnement" après la catastrophe survenue au Japon. Les grévistes ont prévu de s'inviter dimanche à la course cycliste Paris-Roubaix. ngu/aro/bma