PETIT-COURONNE (Seine-Maritime), 2 déc 2011 (AFP) - Le candidat du NPA à l'élection présidentielle Philippe Poutou a apporté vendredi son soutien aux salariés de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, près de Rouen, où 120 emplois sur 550 sont menacés. "Il ne faut surtout pas baisser la tête et se battre réellement car c'est la seule manière de défendre les emplois, les salaires, les services publics", a dit le candidat devant plusieurs dizaines de salariés réunis devant la porte de l'usine à l'invitation de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC. Philippe Poutou qui est ouvrier chez Ford à Blanquefort, près de Bordeaux, a plaidé pour la mise en place d'un "grand service public de l'énergie" qui se constituerait avec "l'expropriation des grands groupes comme Total et Areva". Selon Yvon Scornet, secrétaire CGT du Comité d'entreprise de la raffinerie, l'intersyndicale a appelé tous les candidats à l'élection présidentielle et les principaux responsables des partis "à l'exclusion du Front national" à venir s'exprimer devant les salariés. Le groupe suisse Petrolus a annoncé le 20 octobre une "reconfiguration" de la raffinerie qui inclurait l'arrêt de la fabrication d'huiles. Il précisait que ce projet pourrait concerner 120 des 550 salariés de ce site dont la capacité est de 150.000 barils par jour. Le groupe justifie ses intentions par "les lourdes pertes d'exploitation subies par ce site depuis 2009" tandis que l'intersyndicale estime que ce projet est de nature à "affaiblir" à nouveau le raffinage français déjà fragilisé par l'annonce de plusieurs fermetures de site.
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