Gérard Aschieri pour la FSU et Annick Coupé pour Solidaires étaient présents afin de débattre avec les militants du NPA lors d’un forum intitulé « Quelle rentrée sociale ? ».
Depuis des années, gouvernement et patronat mènent des attaques frontales contre le monde du travail au travers de réformes libérales qui, sous couvert de la crise actuelle trouvent un nouveau souffle. Ainsi, chacun s’accorde à dire qu’il faut défendre les emplois, les services publics, les retraites, le droit du travail… Cependant, une fois cela dit, les problèmes d’orientation, de tactiques, de construction de la riposte semblent poser de nombreuses questions.
Lors du débat, Gérard Aschieri reconnaît « que tout les monde n’avait pas les mêmes intérêts » dans le mouvement initié fin 2008, mais, que dans le même temps c’est la force de l’appel unitaire qui a été la base de la mobilisation.
Nombreux sont celles et ceux qui, au cours de la discussion, sont revenus sur cette question. Les organisations syndicales, à l’origine du mouvement de la fin 2008 sur une plateforme large (et finalement floue) de revendications ont, faute de perspectives concrètes, conduit le mouvement à l’essoufflement. Le calendrier de manifestations et de négociations avec l’Etat et le patronat, imposé par les syndicats a conduit à une impasse.
Pour le NPA, la question de la défense des salariés passe par l’intervention dans les entreprises. Il n’y a pas de concurrence de légitimité entre les uns et les autres. Et si, bien entendu, l’indépendance syndicale n’est pas discutable, c’est aux travailleurs, à la base, de décider.
Cela n’empêche pas les salariés militants au NPA d’avoir une opinion sur la façon dont on peut construire le rapport de forces face au patronat.
Finalement, 2008 aura été riche d’enseignements. La colère et la volonté de se battre sont prégnantes, comme le montrent les luttes à Continental, à Gaz de France, à Celanese, à Molex… Et dans les universités !
C’est en faisant converger ces luttes sur la base de revendications unifiantes et en allant dans le sens de journées d’action continues que nous nous mettrons en position de faire réellement plier gouvernement et patronat. L’unité ne doit pas être l’ennemie de la radicalité.