Le 18 décembre est la Journée internationale des droits des personnes migrantes. Partout en France, collectifs de sans-papiers, syndicats, associations et organisations politiques appellent à une journée nationale de lutte contre les politiques racistes, sécuritaires et antisociales menées par l’État.
Rafles, expulsions, enfermement dans les CRA, tri, lois répressives : le gouvernement organise la chasse aux personnes étrangères pendant qu’il protège le patronat, les actionnaires, les plus riches.
Nous opposons à cette offensive la solidarité, l’égalité des droits et la liberté de circulation et d’installation.
Pour la protection des Mineur-es- non accompagné-e-s
Des centaines de mineur-e-s isolé-e-s sont laissé-e-s à la rue partout sur le territoire. Sans hébergement, privé-e-s d’école et de soins, ils et elles subissent des évaluations arbitraires destinées à nier leur minorité.
Aucun enfant ne doit dormir dehors, aucun jeune ne doit être abandonné pour satisfaire une politique de chiffres et d’expulsions.
« Journée sans nous » : sans les immigré-e-s, ce pays s’arrête
Le 18 décembre sera aussi une « Journée sans immigré-e-s, si on s’arrête, tout s’arrête ». Avec ou sans papiers, travailleureuses, étudiant-e-s, parents d’élèves, habitant-e-s de quartiers, nous rendrons visible le rôle central des immigré-e-s dans ce pays.
Dans le nettoyage, le bâtiment, la restauration, la santé, la logistique, l’agriculture, ce sont les travailleureuses sans droits qui font tourner la société.
Nos exigences sont claires ; abrogation de la loi Darmanin et des circulaires répressives, régularisation immédiate de toutes et tous, fermeture des centres de rétention, égalité réelle des droits à l’école, au logement, à la santé, au travail, aux transports et à la culture.
Partout dans le pays, la rue comme point d’appui
Des mobilisations auront lieu dans des dizaines de villes : Paris, Marseille, Lyon, Lille, Toulouse, Nantes, Rennes, Montpellier, Limoges, Nancy, Nîmes, Besançon et bien d’autres.
Manifestations, rassemblements, assemblées, cantines solidaires, projections, actions de quartier : le 18 décembre sera une journée de lutte populaire, visible et déterminée.
À Paris : camp de base antiraciste, assemblée générale publique et grande manifestation place de la République.
S’organiser contre le racisme et l’extrême droite
L’Union européenne, par une alliance entre la droite et l’extrême droite, vient de renforcer son arsenal pour faire la chasse aux personnes migrantes avec la création de « hubs de retours », c’est à dire des centres situés hors des frontières de l’UE pour y envoyer les migrantEs dont la demande d’asile aurait été rejetée.
Dans le même temps, les agressions racistes se multiplient et l’extrême droite cherche à s’implanter partout. Notre riposte doit être massive, organisée et antifasciste. Pour cela, il y a urgence à renforcer partout les collectifs de sans-papiers, de mineurEs isolé-e-s, les collectifs antiracistes, les syndicats de combat.
La bataille se poursuit aussi dans la campagne des municipales de 2026 : imposons ville par ville l’accueil inconditionnel et l’égalité des droits.
Repoussons le RN et Reconquête dans la rue comme dans les urnes.
Logement, santé, école, transports, droit au travail pour toutes et tous ! Régularisation, égalité des droits, liberté de circulation ! Le 18 décembre, toutes et tous dans la rue !
Montreuil, le 9 décembre 2025