Dimanche 17 mai, Sabri, jeune de 18 ans habitant Argenteuil (Val-d’Oise) est décédé à l’hôpital après avoir heurté dans la nuit un poteau avec sa moto. La présence sur place d’un véhicule de la BAC interroge sur la responsabilité de ces policiers dans l’accident qui a conduit à sa mort. Des témoignages contredisent la version policière qui prétend n’avoir joué aucun rôle dans ce drame. La famille a déposé plainte.
Cet événement fait suite à de nombreux cas de violences policières dans les quartiers populaires partout en France, dans un contexte d’augmentation des inégalités, aggravée par la pandémie de Covid-19, particulièrement invivable pour les plus pauvres. Les mesures coercitives et l’accroissement de la répression pendant le confinement et depuis le déconfinement partiel rendent la situation explosive dans de nombreux quartiers. À cela s’ajoute la lutte quotidienne pour retrouver des conditions de vie plus décentes et particulièrement pour s’alimenter.
Comme toujours dans ces cas dramatiques, la colère et le sentiment d’injustice ont conduit des jeunes à exprimer leur ressentiment à l’égard de la police et de l’État qui n’ont eu, comme à leur habitude que la répression comme réponse. La famille a depuis appelé au calme. Mais la colère est toujours là.
Le NPA exprime sa solidarité avec la famille plongée dans le deuil. Il demande qu’une enquête indépendante soit menée car la police ne peut pas enquêter sur la police.
Le NPA appelle à participer à la marche blanche organisée jeudi 21 mai à 16 heures à Argenteuil au départ de la cité Champagne et, quel que soient les conclusions de l’enquête, il continuera à apporter son soutien aux victimes des violences policières et aux habitantEs des quartiers populaires.
Argenteuil et Montreuil, le 19 mai 2020